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BRASSENS (Georges) Manuscrits autographes pour la chanson La Religieuse. 10 ff. in-4, papier quadrillé perforé.
Important ensemble de manuscrits de travail pour la chanson la Religieuse, figurant sur l'album éponyme gravé en 1969.
Les rapports de Brassens à la religion et à la foi sont très clairs et nombre de ses chansons lui attirent les foudres des croyants. Mais en définitive, son répertoire est à l'image de son éducation : " Sa maman catholique pratiquante lui inculque les éléments fondamentaux et lui offre le spectacle d'une femme cherchant à gagner le ciel. Son papa sème le doute. Ses propos sont anticléricaux mais ses actes sont humains. S'il y a un ciel, il ne voit aucune raison pour ne pas y aller. Brassens grandit entre ces deux forces : la croyance en l'au-delà et la croyance en ici-bas. " (Poulanges, p. 152) On trouve dans son répertoire, aux côtés des chansons impies et accusées de vulgarité, des chansons comme l'Auvergnat, tout empreinte de charité chrétienne, ou la Prière de Francis Jammes. " S'il lui arrive de peindre une religieuse fantasmagorique, son attention s'arrête sur le trouble des enfants de chœur " (Poulanges, p. 152).
L'ensemble montre les recherches et tâtonnements de Brassens, avec beaucoup de vers et strophes différents de la version définitive. Ainsi, " On dit que chaque soir après ses patenôtres : À l'heure où ses consœurs sont sagement couchées / Se mettant toute nue en voici bien d'une autre / Elle se mire dans sa psyché longuement " (ailleurs, sous cette forme : " On dit que chaque soir après ses patenôtre / Tandis que ses consœurs sont sagement couchées / Se mettant toute nue en voici bien d'une autre / Elle se mire longuement ") devient : " Il paraît que le soir, en voici bien d'une autre ! / À l'heure où ses consœurs sont sagement couchées / Ou débitent pieusement des patenôtres / Elle se déshabille devant sa psyché ". Il n'y a, dans cet ensemble de manuscrits, qu'une liste de termes, recensant les péchés capitaux, et quelques mises en parallèle de rimes à utiliser. On voit cependant le travail fin, cher à Brassens, qui consiste à réécrire inlassablement les vers et les strophes. Des mots restent quand tout le vers (et même son sens) disparaît. Des choses qu'il avait prévu d'utiliser pour cette chanson disparaissent, mais seront réutilisées dans une autre chanson. Une phrase, " À Saint-Sulpice que ces ragots turlupinent " ne sera pas retenue, mais on retrouve Saint-Sulpice dans la chanson Mélanie (1976). Certains passages sont écrits dans la précipitation, comme sous l'effet d'une inspiration soudaine. Quelques ratures, rares chez Brassens, sont à noter.
Estimation 10 000 - 15 000 €
Vendu 9 100 € * Les résultats sont affichés frais acheteur et taxes compris. Ils sont générés automatiquement et peuvent subir des modifications.
Lot 235
BRASSENS (Georges) Manuscrits autographes pour la chanson La Religieuse.
BRASSENS (Georges) Manuscrits autographes pour la chanson La Religieuse. 10 ff. in-4, papier quadrillé perforé.
Important ensemble de manuscrits de travail pour la chanson la Religieuse, figurant sur l'album éponyme gravé en 1969.
Les rapports de Brassens à la religion et à la foi sont très clairs et nombre de ses chansons lui attirent les foudres des croyants. Mais en définitive, son répertoire est à l'image de son éducation : " Sa maman catholique pratiquante lui inculque les éléments fondamentaux et lui offre le spectacle d'une femme cherchant à gagner le ciel. Son papa sème le doute. Ses propos sont anticléricaux mais ses actes sont humains. S'il y a un ciel, il ne voit aucune raison pour ne pas y aller. Brassens grandit entre ces deux forces : la croyance en l'au-delà et la croyance en ici-bas. " (Poulanges, p. 152) On trouve dans son répertoire, aux côtés des chansons impies et accusées de vulgarité, des chansons comme l'Auvergnat, tout empreinte de charité chrétienne, ou la Prière de Francis Jammes. " S'il lui arrive de peindre une religieuse fantasmagorique, son attention s'arrête sur le trouble des enfants de chœur " (Poulanges, p. 152).
L'ensemble montre les recherches et tâtonnements de Brassens, avec beaucoup de vers et strophes différents de la version définitive. Ainsi, " On dit que chaque soir après ses patenôtres : À l'heure où ses consœurs sont sagement couchées / Se mettant toute nue en voici bien d'une autre / Elle se mire dans sa psyché longuement " (ailleurs, sous cette forme : " On dit que chaque soir après ses patenôtre / Tandis que ses consœurs sont sagement couchées / Se mettant toute nue en voici bien d'une autre / Elle se mire longuement ") devient : " Il paraît que le soir, en voici bien d'une autre ! / À l'heure où ses consœurs sont sagement couchées / Ou débitent pieusement des patenôtres / Elle se déshabille devant sa psyché ". Il n'y a, dans cet ensemble de manuscrits, qu'une liste de termes, recensant les péchés capitaux, et quelques mises en parallèle de rimes à utiliser. On voit cependant le travail fin, cher à Brassens, qui consiste à réécrire inlassablement les vers et les strophes. Des mots restent quand tout le vers (et même son sens) disparaît. Des choses qu'il avait prévu d'utiliser pour cette chanson disparaissent, mais seront réutilisées dans une autre chanson. Une phrase, " À Saint-Sulpice que ces ragots turlupinent " ne sera pas retenue, mais on retrouve Saint-Sulpice dans la chanson Mélanie (1976). Certains passages sont écrits dans la précipitation, comme sous l'effet d'une inspiration soudaine. Quelques ratures, rares chez Brassens, sont à noter.
Estimation 10 000 - 15 000 €
Vendu 9 100 € * Les résultats sont affichés frais acheteur et taxes compris. Ils sont générés automatiquement et peuvent subir des modifications.