Ecole flamande du XVIIe siècle Entourage de Pierre-Paul Rubens
Allégorie de la naissance de Marie de Médicis, à Florence le 26 avril 1573
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Ecole flamande du XVIIe siècle Entourage de Pierre-Paul Rubens
Allégorie de la naissance de Marie de Médicis, à Florence le 26 avril 1573
Panneau de chêne, une planche, parqueté
Trace d'une étiquette ancienne au revers
Sans cadre
The birth of Marie de Medici, oak panel, Flemish School, 17th c., circle of P. P. Rubens
Hauteur : 44,70 Largeur : 37,80 cm
Provenance : Manoir des Lyons, Villeneuve-les-Sablons
Bibliographie : Julius Held, 'The oil sketches of Peter Paul Rubens - A critical catalogue', Princeton University press, 1980, vol. I, p.99-100, n°57, repr. vol. II, fig. 58
Jacques Foucart, Élisabeth Foucart-Walter (dir.), 'Catalogue des peintures flamandes et hollandaises du musée du Louvre', Paris, 2009, p. 226
Commentaire : Notre panneau conserve le souvenir de l'esquisse de Rubens perdue pour la première scène du cycle consacré à la vie de Marie de Médicis. En 1622, la reine, revenue d'exil et réconciliée pour un temps avec son fils Louis XIII, demande à l'artiste flamand un ensemble narrant sa propre histoire et destiné à décorer la galerie occidentale au Palais du Luxembourg, qu'elle venait de faire bâtir. Le contrat est signé le 26 février 1622 : il s'agit de la plus vaste commande passée par une femme à l'époque baroque. Les toiles représentent les épisodes historiques sur un mode héroïque mêlant divinités romaines, allégories et références chrétiennes. Elles arrivent à Paris en mai 1623 et février 1625, et entrent au musée du Louvre en 1816.
Rubens prépare ses vingt-quatre compositions par des études de premiers jets en grisaille, dont plusieurs sont conservées au musée de l'Ermitage de Saint-Pétersbourg, puis réalise des modelli aujourd'hui en partie à l'Alte Pinakothek de Munich. Ce musée n'en conserve que seize, celui portant sur la naissance de Marie de Médicis ayant disparu1.
Notre tableau permet d'apprécier l'évolution de la pensée du maître vers le grand format final : en haut, Rubens montre ici les rayons d'une étoile qu'il remplacera par le signe zodiacal du Sagittaire (celui de Henri IV). Le drapé de l'allégorie de Florence, assise et tenant l'enfant, initialement rouge, devient orange foncé ; celui de la déesse des accouchements Lucine passe de l'ocre au rouge. Les attributs permettant d'identifier la ville de Florence (couronne composée du dôme d'une église et de son campanile, évoquant Santa Maria del Fiore) ne sont pas encore présents dans notre projet. Le bouclier posé au sol est encore vierge, sans le lys, et il n'y a qu'une seule simple colonne à gauche du tableau changée en portique à colonnes à bossages 2. La torche de Lucine a été mise à l'horizontale, ses flammes amplifiées et la tête du lion, aux côtés du dieu-fleuve Arno, regardant initialement vers l'enfant, tourne finalement dans la direction opposée.
Comme l'a remarqué le professeur Julius S. Held (op. cit): "the painting is a work of very high quality, aside from its extraordinary interest as a record of a sketch hitherto unknown". Les légers empâtements qui accrochent la lumière nous montrent une interprétation personnelle, tout en restant proches de la virtuosité rubénienne.
1. La collection de Munich cependant possède une copie du tableau final en petit format.
2. qui évoquent les façades du palais Pitti et palais du Luxembourg.
Estimation 8 000 - 12 000 €
Vendu 20 992 €
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