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À l’occasion de leurs prochaines ventes les spécialistes du département Estampes & Multiples vous font découvrir toutes les spécificités d’une estampe au travers de plusieurs techniques utilisées par les plus grands.
L'estampe est un terme générique désignant une image réalisée à l’aide d'un support (bois, métal, pierre …) préalablement gravée et encrée, obtenue sur papier à l’aide d’une presse. L’impression d’une estampe peut être réalisée à plusieurs exemplaires nommés « épreuves ».
Elle comporte plusieurs mentions, permettant d’en attester l’authenticité et la valeur :
Le Tirage
Le tirage est synonyme d’épreuve ou d’exemplaire. Le numéro du tirage sur le nombre total d’exemplaires s’appelle la « justification du tirage ». Il s’agit du nombre d'épreuves d'artiste, d'épreuves hors commerce, les tirages supplémentaires sur différents papiers, etc... La justification peut être en chiffres arabes (9/20), pour le tirage classique, ou en chiffre romain (IX/XX), pour les épreuves hors de l’édition.
La signature
L'artiste appose sa signature au crayon sur chacune des épreuves. Cette étape lui permet à la fois de contrôler le tirage et d'éliminer éventuellement les épreuves qui ne le satisferaient pas entièrement. Par ailleurs, la plupart des estampes portent une signature imprimée, c'est-à-dire apposée par l'artiste dans la composition (par exemple dans la pierre pour une lithographie ou dans le cuivre pour une gravure), cette façon n'excluant pas nécessairement une signature originale.
La valeur d’une estampe dépend, de son état, du nombre d’exemplaires tirés, de la cote de l’artiste, et de son implication lors du tirage.
Les différentes techniques aboutissant au tirage de l’estampe peuvent être groupées selon que l’on considère le matériau (bois, métal, pierre…) ou le mode d’élaboration (manuel ou chimique) :
Impression à partir d’un bois
Xylographie (bois gravé) : Technique de gravure sur bois à partir de différents outils (canif, burin, ciseau, gouge) qui permettent de creuser la matière. Elle consiste à tailler une plaque de bois à certains endroits précis afin de laisser apparaitre un dessin sur le support. On évide les parties qui resteront blanches au tirage. Le motif en relief encré s’imprimera sur le papier (Georg Baselitz, Paul Gauguin, Albrecht Dürer, Edvard Munch)
Linogravure : Technique de gravure sur laquelle on enlève les blancs ou « réserves » du résultat final, l'encre se pose sur les parties non retirées, donc en relief, le papier pressé sur la plaque conservant l'empreinte de l'encre. Elle se pratique sur un matériau particulier, le linoleum.
Impression à partir d’un métal (taille-douce)
Il existe quatre techniques pour une telle impression, celles du burin, de la pointe sèche, de l’eau forte, ainsi que celle de l’Aquatinte.
Burin : La plus ancienne technique de gravure. Le graveur creuse une plaque de cuivre, à l’aide d’un burin. La planche est ensuite encrée et essuyée. Sous une forte pression le papier humide se moule dans les creux et y retient l’encre donnant un léger relief au toucher. La pression exercée par la presse en taille douce, laisse la trace du « coup de planche » communément nommée « cuvette ». (Anna-Eva Bergman, Bernard Buffet)
Pointe-sèche : Outil et terme désignant un procédé de gravure qui se pratique le plus souvent sur du cuivre. Le principe consiste à inciser une matrice à l’aide d’un outil métallique. L’encre va se déposer dans les incisions gravées par l’artiste.
Eau-forte : Technique de gravure où l’image est creusée sur une plaque de métal à l’aide d’un acide. Elles diffèrent en revanche par les outils ou vernis à graver utilisés. La planche est recouverte sur ses deux faces de vernis protecteurs ; l'artiste, au moyen d'une pointe ou d'un crayon bien taillé, dessine sur le vernis mettant le cuivre à nu à l'endroit de son trait. Une fois le dessin terminé, l'artiste plonge la planche de métal dans un bain d'acide. Après nettoyage du vernis, la plaque est encrée et mise sous presse. Les gravures à l'eau-forte au trait sont souvent assorties de parties en aquatinte.
Aquatinte : Cette technique permet de réaliser des aplats de couleur sur la plaque de cuivre grâce à un grainage à la poudre de résine. C'est cette zone couverte de résine qui une fois fondue retiendra l'encre et permettra de créer différentes nuances de couleur selon le temps de morsure de l'acide sur la plaque. On reconnaît cette technique en creux à l'aspect finement grenu que laisse la résine.
Impression à partir d’une pierre (lithographie)
La lithographie est une technique d’impression à partir d’une pierre qui permet la création et la reproduction à de multiples exemplaires d’un tracé exécuté à l’encre ou au crayon sur une pierre calcaire. Le procédé repose sur le principe chimique de la répulsion du gras et de l’eau : pendant le tirage, la pierre est constamment mouillée si bien que les parties dessinées, qui sont grasses, refusent l’eau mais acceptent l’encre, elle-même grasse, des rouleaux encreurs.
Impression à partir d’un écran de soie (sérigraphie)
La sérigraphie est un procédé d'impression au moyen d'un écran de soie. Elle permet de déposer l'encre directement sur le textile à travers un écran (pochoir). À l'origine, les écrans étaient en soie, mais ils sont aujourd'hui en polyester ou en nylon finement tissé. Son procédé nécessite la création d'un écran par couleur, éventuellement d'un autre pour la sous couche. Ce qui donne une sérigraphie finale avec une grande densité de couleur et une grande saturation des couleurs.
Si vous souhaitez inclure vos œuvres sur papier et multiples d’artistes, nos spécialistes se tiennent à votre disposition pour toute expertise gracieuse et confidentielle.
Informations
Prochaines ventes
Limited Edition
16 mai 2023
Contact
Karine Castagna
Tél. +33 1 42 99 20 28