Vente Maîtres anciens & du XIX siècle - 20 mars 2024 /Lot 59 Alessandro ALGARDI, dit L'ALGARDE Bologne, 1598 - Rome, 1654 Vierge à l'enfant

  • Alessandro ALGARDI, dit L'ALGARDE Bologne, 1598 - Rome, 1654 Vierge à l'enfant Bronze à patine brun nuancé
  • Alessandro ALGARDI, dit L'ALGARDE Bologne, 1598 - Rome, 1654 Vierge à l'enfant Bronze à patine brun nuancé
  • Alessandro ALGARDI, dit L'ALGARDE Bologne, 1598 - Rome, 1654 Vierge à l'enfant Bronze à patine brun nuancé
  • Alessandro ALGARDI, dit L'ALGARDE Bologne, 1598 - Rome, 1654 Vierge à l'enfant Bronze à patine brun nuancé
  • Alessandro ALGARDI, dit L'ALGARDE Bologne, 1598 - Rome, 1654 Vierge à l'enfant Bronze à patine brun nuancé
  • Alessandro ALGARDI, dit L'ALGARDE Bologne, 1598 - Rome, 1654 Vierge à l'enfant Bronze à patine brun nuancé
  • Alessandro ALGARDI, dit L'ALGARDE Bologne, 1598 - Rome, 1654 Vierge à l'enfant Bronze à patine brun nuancé
  • Alessandro ALGARDI, dit L'ALGARDE Bologne, 1598 - Rome, 1654 Vierge à l'enfant Bronze à patine brun nuancé
  • Alessandro ALGARDI, dit L'ALGARDE Bologne, 1598 - Rome, 1654 Vierge à l'enfant Bronze à patine brun nuancé
Alessandro ALGARDI, dit L'ALGARDE Bologne, 1598 - Rome, 1654
Vierge à l'enfant
Bronze à patine brun nuancé
Hauteur : 47 cm
(Accident au poignet gauche de la Vierge, petites déformations à la main gauche de la Vierge et à la main droite de l'Enfant Jésus)

Repose sur une base en bois noirci
Hauteur totale : 59 cm

Virgin and Child, bronze with nuanced brown patina, by L'Algarde
H: 18,5 in.


Expositions : Roman Treasures. Paintings - Sculptures - Decorative Arts (1st to 19th centuries), Andrea Bacchi (dir.), Londres, Brun Fine Arts, 2023, p. 54-61, n° 7

Bibliographie : Bibliographie en rapport :
Rudolf Wittkower, " Un bronzo dell' Algardi a Urbino ", in Rassegna marchigiana, VII, 1928, p. 41-44
Jennifer Montagu, Alessandro Algardi, New Haven, 1985, II, p. 348-350, n° 43
Jennifer Montagu, in Algardi. L'Altra faccia del barocco, cat. exp. Rome, Palazzo delle Exposizioni, 1999, p. 224, n° 57 et p. 227, n° 60
- S. Bewer, " Note technique sulla fusion a cera persa dei bronzetti ", in cat.exp. Algardi. L'Altra faccia del barocco (op cit.) , pp.217-223


Commentaire : Autres exemplaires en bronze conservés dans des institutions et collections privées :
- Alessandro ALGARDI, Vierge à l'Enfant, bronze, H.45,5 cm, Londres, Collection Scarisbrick ;
- Alessandro ALGARDI, Vierge à l'Enfant, bronze, H. 49 cm, Berlin, Staatliche Museum, Skulpturen Galerie, inv.7124;
- Alessandro ALGARDI, Vierge à l'Enfant, bronze, H.48,3 cm, New York, Collection Alexis Gregory ;
- Alessandro ALGARDI, Vierge à l'Enfant, bronze, H.48, 3 cm, Los Angeles County Museum of Art, inv. M.51.11 ;
- Alessandro ALGARDI, Vierge à l'Enfant, bronze, H.48,5 cm Urbino, Deposito del Comune di Urbino presso la Galleria Nazionale delle Marche ;
-Alessandro ALGARDI, Vierge à l'Enfant, bronze argenté et doré, H.47,5 cm, Collection privée ( cat.43.C. 11 du catalogue de Jennifer Montagu, 1985) ;
- Alessandro ALGARDI, Vierge à l'Enfant, bronze, H.48 ,3 cm, Norfolk, Chrysler Museum, inv. L79.I57 ;
- Alessandro ALGARDI, Vierge à l'Enfant, argent, H. 48 cm, Gênes, collection privée ( cat.43.C.2 du catalogue de Jennifer Montagu, 1985)


Cette imposante figure en bronze d'une rare et haute qualité d'exécution est tirée d'un modèle de Vierge à l'Enfant créé par l'illustre sculpteur bolonais Alessandro Algardi. Formé dans sa ville natale à l " Accademia " du peintre Annibale Carracci, il entre d'abord au service du duc de Mantoue Ferdinando Gonzague vers 1622. Il y découvre l'art antique et réalise déjà de petits modèles pour des statuettes en bronze et en argent. Recommandé au cardinal Ludovisi, neveu du défunt pape Grégoire XV qui protégeait les artistes bolonais, il s'installe à Rome en 1625. Il réalise, dans un contexte marqué par une grande concurrence, des premiers travaux de restaurations et d'ajouts aux sculptures classiques de la collection Ludovisi. Vers 1628, il reçoit de premières commandes publiques à San Silvestro al Quirinale, ainsi que des commandes de portraits qui lancent sa carrière. En 1634, il conclut un contrat pour réaliser un ouvrage de la plus haute importance ; le tombeau de Léon XI à Saint-Pierre (achevé en 1652). Dans les années 1640, son talent éclate véritablement au grand jour avec la réalisation du groupe de Saint Philippe et l'Ange pour Santa Maria in Vallicella. Distingué par sa nomination comme 'Principe de l'Accademia di San Luca' en 1640, il devient également l'un des sculpteurs officiels du nouveau Pontif nommé en 1644, Innocent X. Les œuvres de l'artiste ont connu un prestige qui n'a été égalé que par l'autre Maitre du Baroque, Gian Lorenzo Bernini.
Algardi est aussi considéré comme l'inventeur de sculptures en bronze le plus actif de sa génération. De nombreux exemplaires en bronze issus des commandes qui lui ont été faites tout au long de sa carrière sont encore conservées de nos jours. Parmi ces derniers, se distingue le corpus d'exemplaires en bronze, bronze argenté et argent de notre Vierge à l'Enfant. Le modèle est daté des années 1645, période pendant laquelle Algardi travaille à la réalisation d'une Vierge à l'Enfant pour l'autel de Saint Nicolas de Talentino. L'attitude des protagonistes revêt un certain mystère non encore élucidé mais qui a conduit certains spécialistes à penser que la Vierge a pu tenir originellement quelque chose dans sa main gauche, un scapulaire ou un rosaire. C'est d'ailleurs sous cette appellation de " Vierge du Rosaire " qu'elle a été souvent désignée. Cette dévotion particulièrement populaire au XVIIe siècle explique sans doute pourquoi ce modèle a connu un vif succès.
Les recherches faites par les spécialistes de l'artiste, R. Wittwoker et J. Montagu ont permis d'en dénombrer huit exemplaires localisés dans des musées ou collections privées (cf ci-dessus) et cinq exemplaires non localisés qui sont référencés dans des archives ou documents (Biographie de Jennifer Montagu publié en 1985, exemplaire n°43.L.C4 : ancienne collection du Palais royal de Madrid ; n°43.L.C.5 : passage en vente à Munich le 14 décembre 1895, n°547 ; n° 43.L.C.7 : ancienne collection du sculpteur Philippe Cayeux vendu le 11-13 décembre 1769 ; n°43.L.C.8 : anciennement collection Carlo Maratti, Rome ; n°43.C.9 : Stuttgary, Collection Meyer Ilschen).
Bien que le modèle de l'œuvre en cire soit mentionné dans l'inventaire après décès de l'un de ses célèbres élèves, Ercole Ferrata, peu de sources historiques du XVIIe siècle mentionnent les bronzes dérivant de ce modèle. L'étude précise de F. Curti développée par A. Bacchi met cependant en avant la découverte des mentions de deux exemplaires - l'un en bronze directement acquis auprès de l'artiste en 1645-46, l'autre en argent " posé sur une base en ébène " - dans les inventaires des biens de la marquise Cristina Duglioli Angelelli (1669).
Les sources font donc défaut sur le contexte de création de ce corpus, mais cette référence d'une commande privée directement à l'artiste est capitale pour confirmer la création de ces petits objets de collection de haute qualité (aussi fondus en argent) réalisés d'après le modèle d'Algardi et sous sa supervision.
L'étude technique et stylistique des différents exemplaires qui a pu être réalisé à l'occasion de l'exposition de 1999 à Rome est tout aussi intéressante : elle a souligné la haute qualité d'exécution plutôt homogène des différents exemplaires en bronze, qualité partagée avec notre version. L'étude a aussi permis de mettre l'accent sur les subtiles variantes au niveau des pieds de la Vierge, chaussée ou non. Notre Vierge présente des pieds nus, à l'instar de la version conservée au County Museum of Art de Los Angeles, et surtout comme l'exemplaire de plus petite dimensions conservé dans une collection privée à Londres, considéré hypothétiquement par J. Montagut comme le 'chef modèle' de la série. (L'idée suggérée par Andrea Bacchi serait que les semelles et lacets chaussant les pieds des autres versions aient été modelés directement sur les modèles en cire).
Tout aussi importante est la présence d'un petit socle en ébène d'origine sur laquelle est posé le bronze. Comme l'absence de base dans la partie inférieure de notre figure le laisse penser, l'œuvre a été conçue pour être installée sur un socle séparé, tout comme l'exemplaire de la marquise Duglioli qui est également en ébène. La forme même de la base est par ailleurs très proche de l'exemplaire londonien déjà mentionné.
Notre exemplaire de Vierge à l'Enfant a indiscutablement sa place dans ce corpus d'œuvres de très belle qualité dont la paternité à Algardi est confirmée par les plus grands spécialistes depuis une quarantaine d'années. On y retrouve la même fermeté du modelé, la même application dans le traitement des surfaces et dans les reprises en ciselure. La statuette donne une impression de fluidité et de souplesse, accentuée par l'exceptionnel moelleux des drapés dont la surface est par endroit très légèrement brossée. Dans les chevelures, les contours des yeux et sur les mains, les traces d'outils précises et incisives donnent vie avec grâce et élégance aux deux figures. L'ensemble de la fonte est d'une grande finesse, parfaitement maitrisée, à la fois rigoureuse, subtile et soignée elle s'inscrit sans conteste parmi les plus beaux exemplaires de la série.


Estimation 200 000 - 300 000 €

Lot 59

Alessandro ALGARDI, dit L'ALGARDE Bologne, 1598 - Rome, 1654
Vierge à l'enfant

Estimation 200 000 - 300 000 € [$]

Alessandro ALGARDI, dit L'ALGARDE Bologne, 1598 - Rome, 1654
Vierge à l'enfant
Bronze à patine brun nuancé
Hauteur : 47 cm
(Accident au poignet gauche de la Vierge, petites déformations à la main gauche de la Vierge et à la main droite de l'Enfant Jésus)

Repose sur une base en bois noirci
Hauteur totale : 59 cm

Virgin and Child, bronze with nuanced brown patina, by L'Algarde
H: 18,5 in.


Expositions : Roman Treasures. Paintings - Sculptures - Decorative Arts (1st to 19th centuries), Andrea Bacchi (dir.), Londres, Brun Fine Arts, 2023, p. 54-61, n° 7

Bibliographie : Bibliographie en rapport :
Rudolf Wittkower, " Un bronzo dell' Algardi a Urbino ", in Rassegna marchigiana, VII, 1928, p. 41-44
Jennifer Montagu, Alessandro Algardi, New Haven, 1985, II, p. 348-350, n° 43
Jennifer Montagu, in Algardi. L'Altra faccia del barocco, cat. exp. Rome, Palazzo delle Exposizioni, 1999, p. 224, n° 57 et p. 227, n° 60
- S. Bewer, " Note technique sulla fusion a cera persa dei bronzetti ", in cat.exp. Algardi. L'Altra faccia del barocco (op cit.) , pp.217-223


Commentaire : Autres exemplaires en bronze conservés dans des institutions et collections privées :
- Alessandro ALGARDI, Vierge à l'Enfant, bronze, H.45,5 cm, Londres, Collection Scarisbrick ;
- Alessandro ALGARDI, Vierge à l'Enfant, bronze, H. 49 cm, Berlin, Staatliche Museum, Skulpturen Galerie, inv.7124;
- Alessandro ALGARDI, Vierge à l'Enfant, bronze, H.48,3 cm, New York, Collection Alexis Gregory ;
- Alessandro ALGARDI, Vierge à l'Enfant, bronze, H.48, 3 cm, Los Angeles County Museum of Art, inv. M.51.11 ;
- Alessandro ALGARDI, Vierge à l'Enfant, bronze, H.48,5 cm Urbino, Deposito del Comune di Urbino presso la Galleria Nazionale delle Marche ;
-Alessandro ALGARDI, Vierge à l'Enfant, bronze argenté et doré, H.47,5 cm, Collection privée ( cat.43.C. 11 du catalogue de Jennifer Montagu, 1985) ;
- Alessandro ALGARDI, Vierge à l'Enfant, bronze, H.48 ,3 cm, Norfolk, Chrysler Museum, inv. L79.I57 ;
- Alessandro ALGARDI, Vierge à l'Enfant, argent, H. 48 cm, Gênes, collection privée ( cat.43.C.2 du catalogue de Jennifer Montagu, 1985)


Cette imposante figure en bronze d'une rare et haute qualité d'exécution est tirée d'un modèle de Vierge à l'Enfant créé par l'illustre sculpteur bolonais Alessandro Algardi. Formé dans sa ville natale à l " Accademia " du peintre Annibale Carracci, il entre d'abord au service du duc de Mantoue Ferdinando Gonzague vers 1622. Il y découvre l'art antique et réalise déjà de petits modèles pour des statuettes en bronze et en argent. Recommandé au cardinal Ludovisi, neveu du défunt pape Grégoire XV qui protégeait les artistes bolonais, il s'installe à Rome en 1625. Il réalise, dans un contexte marqué par une grande concurrence, des premiers travaux de restaurations et d'ajouts aux sculptures classiques de la collection Ludovisi. Vers 1628, il reçoit de premières commandes publiques à San Silvestro al Quirinale, ainsi que des commandes de portraits qui lancent sa carrière. En 1634, il conclut un contrat pour réaliser un ouvrage de la plus haute importance ; le tombeau de Léon XI à Saint-Pierre (achevé en 1652). Dans les années 1640, son talent éclate véritablement au grand jour avec la réalisation du groupe de Saint Philippe et l'Ange pour Santa Maria in Vallicella. Distingué par sa nomination comme 'Principe de l'Accademia di San Luca' en 1640, il devient également l'un des sculpteurs officiels du nouveau Pontif nommé en 1644, Innocent X. Les œuvres de l'artiste ont connu un prestige qui n'a été égalé que par l'autre Maitre du Baroque, Gian Lorenzo Bernini.
Algardi est aussi considéré comme l'inventeur de sculptures en bronze le plus actif de sa génération. De nombreux exemplaires en bronze issus des commandes qui lui ont été faites tout au long de sa carrière sont encore conservées de nos jours. Parmi ces derniers, se distingue le corpus d'exemplaires en bronze, bronze argenté et argent de notre Vierge à l'Enfant. Le modèle est daté des années 1645, période pendant laquelle Algardi travaille à la réalisation d'une Vierge à l'Enfant pour l'autel de Saint Nicolas de Talentino. L'attitude des protagonistes revêt un certain mystère non encore élucidé mais qui a conduit certains spécialistes à penser que la Vierge a pu tenir originellement quelque chose dans sa main gauche, un scapulaire ou un rosaire. C'est d'ailleurs sous cette appellation de " Vierge du Rosaire " qu'elle a été souvent désignée. Cette dévotion particulièrement populaire au XVIIe siècle explique sans doute pourquoi ce modèle a connu un vif succès.
Les recherches faites par les spécialistes de l'artiste, R. Wittwoker et J. Montagu ont permis d'en dénombrer huit exemplaires localisés dans des musées ou collections privées (cf ci-dessus) et cinq exemplaires non localisés qui sont référencés dans des archives ou documents (Biographie de Jennifer Montagu publié en 1985, exemplaire n°43.L.C4 : ancienne collection du Palais royal de Madrid ; n°43.L.C.5 : passage en vente à Munich le 14 décembre 1895, n°547 ; n° 43.L.C.7 : ancienne collection du sculpteur Philippe Cayeux vendu le 11-13 décembre 1769 ; n°43.L.C.8 : anciennement collection Carlo Maratti, Rome ; n°43.C.9 : Stuttgary, Collection Meyer Ilschen).
Bien que le modèle de l'œuvre en cire soit mentionné dans l'inventaire après décès de l'un de ses célèbres élèves, Ercole Ferrata, peu de sources historiques du XVIIe siècle mentionnent les bronzes dérivant de ce modèle. L'étude précise de F. Curti développée par A. Bacchi met cependant en avant la découverte des mentions de deux exemplaires - l'un en bronze directement acquis auprès de l'artiste en 1645-46, l'autre en argent " posé sur une base en ébène " - dans les inventaires des biens de la marquise Cristina Duglioli Angelelli (1669).
Les sources font donc défaut sur le contexte de création de ce corpus, mais cette référence d'une commande privée directement à l'artiste est capitale pour confirmer la création de ces petits objets de collection de haute qualité (aussi fondus en argent) réalisés d'après le modèle d'Algardi et sous sa supervision.
L'étude technique et stylistique des différents exemplaires qui a pu être réalisé à l'occasion de l'exposition de 1999 à Rome est tout aussi intéressante : elle a souligné la haute qualité d'exécution plutôt homogène des différents exemplaires en bronze, qualité partagée avec notre version. L'étude a aussi permis de mettre l'accent sur les subtiles variantes au niveau des pieds de la Vierge, chaussée ou non. Notre Vierge présente des pieds nus, à l'instar de la version conservée au County Museum of Art de Los Angeles, et surtout comme l'exemplaire de plus petite dimensions conservé dans une collection privée à Londres, considéré hypothétiquement par J. Montagut comme le 'chef modèle' de la série. (L'idée suggérée par Andrea Bacchi serait que les semelles et lacets chaussant les pieds des autres versions aient été modelés directement sur les modèles en cire).
Tout aussi importante est la présence d'un petit socle en ébène d'origine sur laquelle est posé le bronze. Comme l'absence de base dans la partie inférieure de notre figure le laisse penser, l'œuvre a été conçue pour être installée sur un socle séparé, tout comme l'exemplaire de la marquise Duglioli qui est également en ébène. La forme même de la base est par ailleurs très proche de l'exemplaire londonien déjà mentionné.
Notre exemplaire de Vierge à l'Enfant a indiscutablement sa place dans ce corpus d'œuvres de très belle qualité dont la paternité à Algardi est confirmée par les plus grands spécialistes depuis une quarantaine d'années. On y retrouve la même fermeté du modelé, la même application dans le traitement des surfaces et dans les reprises en ciselure. La statuette donne une impression de fluidité et de souplesse, accentuée par l'exceptionnel moelleux des drapés dont la surface est par endroit très légèrement brossée. Dans les chevelures, les contours des yeux et sur les mains, les traces d'outils précises et incisives donnent vie avec grâce et élégance aux deux figures. L'ensemble de la fonte est d'une grande finesse, parfaitement maitrisée, à la fois rigoureuse, subtile et soignée elle s'inscrit sans conteste parmi les plus beaux exemplaires de la série.


Estimation 200 000 - 300 000 €

Détails de la vente

Vente : 4415
Date : 20 mars 2024 17:00
Commissaire-priseur : Matthieu Fournier

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