1937 DARMONT STR Châssis n° 51194
Entre auto et moto, répondant parfaitement dès 1911 à la définition du cyclecar telle qu'elle sera officialisée en France par la loi de finances de 1921 (maximum 1100 cm3, 350 kg et deux places) accordant le bénéfice d'une fiscalité réduite à ce type de véhicule, le tricyclecar Darmont est la copie française du Morgan britannique tel qu'il fut conçu par H.F.S. Morgan avant 1914. Profitant de cette législation, les frères Robert et André Darmont importèrent le Morgan en France après la Grande Guerre et s'illustrèrent en compétition au volant de modèles préparés. En 1923, ils en lancèrent la production dans un petit atelier de Courbevoie, théoriquement sous licence, mais il semblerait que les redevances ne furent pas longtemps versées. Le type français copiait fidèlement le type anglais avec un châssis fait d'une poutre tubulaire longitudinale, d'un cadre d'essieu avant transversal également tubulaire recevant les porte-fusées coulissants sur les axes-pivots verticaux (selon le schéma des Morgan actuelles), doté d'une unique roue arrière motrice entraînée par deux chaînes à crabots donnant deux vitesses et sans marche arrière. Le moteur de 1 100 cm3 généralement bicylindre était placé devant le radiateur et le capot abritait les réservoirs d'essence et d'huile. Les Darmont de base étaient dotés d'une copie du moteur JAP bicylindre à soupapes latérales, refroidi par air ou par eau, tandis que le type " Darmont Spécial " bénéficiait d'un moteur culbuté, copie du Blackburn britannique, plus puissant. Avec une quinzaine de chevaux pour le type de base et un fort couple à bas régime, les Darmont offraient des performances brillantes à l'époque, de 100 km/h pour les moins puissants à plus de 150 km/h pour les machines de compétition, parfois munies d'un compresseur pour les records, avec des accélérations de moto. La production des Darmont, ralentie après 1936, s'arrêta en septembre 1939 et ne reprit pas en 1946. Pendant une quinzaine d'années, la poussière tomba lentement sur les cyclecars inachevés et sur les pièces abandonnées dans l'atelier fantôme…
Le Darmont STR présenté est équipé d'un moteur Darmont bicylindre refroidi par air à soupapes latérales de 1 100 cm3 taxé pour 6 CV. Immatriculé pour la première fois en février 1937, il n'a apparemment eu que trois propriétaires : M. Pierre Ellinger de 1937 à 1948, M. Rocabois qui ne le réimmatricula pas et le propriétaire actuel qui obtint sa réimmatriculation en1977.
Ce dernier propriétaire, maréchal-ferrant et passionné d'automobile française d'avant-guerre, a méticuleusement entrepris à la fin des années 1970 la restauration de ce Darmont. A cette époque, le tricyclecar a été démonté et repeint en bleu de France avec intérieur couleur caramel et capote beige refaits à ce moment là. Son restaurateur a participé à son volant à de nombreux rallyes et concours d'élégance dans les années 1980-1990. Après son décès son épouse s'est peu servie du Darmont. Aujourd'hui encore, il se présente dans un bel état général qui prouve la qualité de sa restauration et son bon usage. À noter que la planche de bord comporte deux instruments Jaeger. Il est rare de voir en vente publique un cyclecar aussi original et typique du genre et surtout avec un historique aussi clair.
Carte grise française.
Between a car and a motorcycle and from 1911 onwards perfectly matching the definition of the cyclecar as made official in France by the 1921 finance law (maximum 1,100 cc, 350 kg and two seats), which granted the benefit of reduced taxation to this type of vehicle, the Darmont tricycle car is the French copy of the British Morgan, as designed by H.F.S. Morgan before 1914. Taking advantage of this legislation, brothers Robert and André Darmont imported the Morgan into France after the Great War and gained fame in competitions behind the wheel of prepared models. In 1923, they began producing the model at a small workshop in Courbevoie, theoretically under licence, although it appears that fees were not paid for long. The French type was a faithful copy of the British type, with a chassis consisting of a longitudinal tubular girder, a transverse front axle frame, also tubular, receiving the stub axles sliding on vertical kingpins (in accordance with the design for the latest Morgan models), equipped with a single rear drive wheel driven by two claw chains giving two speeds, without a reverse gear. The 1,100 cc engine, which generally had two cylinders, was placed in front of the radiator and the bonnet sheltered the fuel and oil tanks. The basic Darmont models were equipped with a copy of the two-cylinder JAP engine with side valves, which were kept cool by air or water, while the "Darmont Special" type benefited from a more powerful rocker-arm engine, a copy of the British Blackburn. With around 15 hp for the basic type and a strong torque at low speed, the Darmont offered a brilliant performance for the time of 100 km/h for the less powerful versions and over 150 km/h for competition versions, which were sometimes fitted with a compressor for records, with motorcycle acceleration. Production of the Darmont, which slowed after 1936, ceased altogether in September 1939 and did not resume in 1946. For around fifteen years, dust slowly fell on the unfinished cyclecars and the abandoned parts in the ghost workshop…
The Darmont STR presented is equipped with a two-cylinder Darmont engine, with air cooling, side valves and a capacity of 1,100 cc taxed for 6 CV. Registered for the first time in February 1937, it appears to have had only three owners: Mr Pierre Ellinger from 1937 to 1948, Mr Rocabois, who did not re-register it, and the current owner, who re-registered the vehicle in 1977.
The last owner, a blacksmith with a passion for pre-war French automobiles, meticulously restored this Darmont in the late 1970s. At that time, the tricycle car was dismantled and repainted in royal blue with a caramel colour for the interior and a beige hood, both of which were restored at that time. Its restorer took part in numerous rallies and style competitions at its wheel during the 1980s and 1990s. After his death, his wife used the Darmont little. It is still in good general condition today, which is proof of the quality of its restoration and how well it has been used. It is worth noting that the dashboard includes two Jaeger instruments. It is rare to see such an original cyclecar that is so typical of its kind on public sale, particularly with such a clearly documented history.
French carte grise [vehicle registration document].
Estimation 18 000 - 28 000 €
Vendu 23 588 €
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