1903 Moonbeam III Dit "Moonbeam of Fife"
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1903 Moonbeam III Dit "Moonbeam of Fife"
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Pour comprendre comment Moonbeam III est devenu mythique, il faut se replonger en Angleterre à la fin du XIX° siècle lorsque, d'outils de travail, les bateaux à voile sont devenus des objets de passion et de compétition et qu'est apparu l'art de la plaisance. Les Anglais sont les premiers à se regrouper au sein d'associations pour échanger et pratiquer la voile pour le plaisir. C'est à Londres, sur la Tamise, que l'on trouve le plus ancien club nautique, le Royal Thames Yacht Club (RTYC) créé en 1775. La chute de Napoléon Bonaparte laisse champ libre au royaume de la reine Victoria pour marquer le monde de son emprise commerciale. Dans ce climat en pleine effervescence, les premiers voiliers commandés par des amateurs fortunés voient le jour. L'ère du yachting a commencé...
Outre-Atlantique, les chantiers navals américains sont en plein essor grâce aux lancements des clippers qui transportent l'or, le thé, la soie ou encore le coton. Ils proposent de se confronter sportivement aux Anglais dans une régate. Le célèbre Royal Yacht Squadron (RYS) fondé à Cowes en 1815 relève le défi. Ainsi naîtra la légendaire America's Cup. La goélette America traverse donc l'Atlantique en 1851 en direction de la Manche, sous l'impulsion de John Cox Stevens du New York Yacht Club. Victorieuse de ce premier affrontement, elle donnera son nom à la coupe remportée, qui deviendra le plus prestigieux défi entre voiliers. Aujourd'hui encore, l'Ile de Wight demeure "the place to be" pour les "gentlemen sailors".
Les grands navires marchands aux surfaces de voile démesurées se livrent un contre-la-montre à la merci des océans. Parce qu'ils doivent battre la concurrence et rejoindre par tout temps les navires de commerce à l'entrée des ports pour les aider à manœuvrer, les bateaux-pilotes vont indirectement contribuer à développer la plaisance. Les architectes, désireux de concevoir des unités aussi solides que rapides, vont imaginer un grand nombre de voiliers d'une grande élégance qui s'inspirent des meilleurs participants à la Coupe de l'America, et demeurent mythiques aujourd'hui encore.
A la suite du "deed of gift" qui règlemente le fameux challenge, arrive la nouvelle jauge internationale en 1907 qui fixe les règles du jeu pour les bateaux de régates. Elle détermine des handicaps très précis, fruits de savants calculs intégrant la longueur de flottaison, la surface de voile, la vitesse en fonction des conditions météorologiques, etc. Cette nouvelle règlementation contribue à faire évoluer la conception des bateaux. La construction de yachts bat son plein, et la créativité de concepteurs de génie est à son apogée.
Moonbeam III : architecte et premier propriétaire
C'est dans ce climat d'effervescence que l'architecte William Fife va marquer le monde de la plaisance de son génie inégalé. Dans un petit village de la côte ouest de l'Écosse, à Fairlie, sur la rivière Clyde, déjà près de 400 voiliers ont été mis à l'eau depuis 1858 par le chantier familial Fife. Il jouit d'une réputation unanime et devient la référence pour les amateurs éclairés.
A la fin du XIXe siècle, l'avocat londonien Charles Plumptre Johnson, fils du médecin personnel de la Reine, s'installe à Glasgow pour goûter aux plaisirs de la navigation. Membre éminent du RYS et du RTYC, il acquiert d'abord Moonbeam, dessiné et construit par Fife Senior en 1858. Ce yacht de 25 tonnes présente des lignes similaires à celles des bateaux-pilotes, avec une étrave droite, un grand bout dehors et un pavois assez haut, à l'image de Partridge conçu par Charles Nicholson en 1885. Après six ans de nombreuses navigations, Me Johnson sollicite Frederick Sheperd pour se faire construire un nouveau yacht : Moonbeam II, un cotre de 17,78 m de longueur au pont. Mais au bout d'une saison déjà, le propriétaire rêve d'un voilier moderne et rapide, répondant à la nouvelle juge du Royal Ocean Racing Club. Il s'adresse à William Fife, troisième du nom, qui est aux rênes de l'entreprise de ses aïeux depuis 1886.
Ainsi naît en 1903, Moonbeam lll, qui allie puissance et maniabilité. Gréé en yawl aurique, il est d'une élégance rare : 4,74 m de maître bau pour une longueur de coque de 24,77m, pont dégagé, grande voilure, intérieurs edwardiens d'acajou flammé et cuir capitonné. Il est " l'un des plus beaux fast-cruisers de Monsieur Fife " selon Dixon Kemp qui publie ses plans dans l'édition 1904 du Manual of Yacht and Boat Sailing. On l'appelle à l'époque Moonbeam of Fife, pour ne pas le confondre avec celui de l'architecte Sheperd. C'est le premier d'une série de yawls auriques qui comprend notamment Valdora, White Heather et Rosamond, contre lesquels il régatera souvent.
Sir Johnson, emporté par la compétitivité et la grâce de sa nouvelle monture, racée et rapide, parcourt près de 5 000 milles en très peu de temps. La première saison de régates est un succès et comble le propriétaire. A ses 60 ans, il sollicite de nouveau le chantier Fife pour élaborer un yacht encore plus grand, Moonbeam IV.
Moonbeam au XXe siècle
Moonbeam III connaitra plusieurs propriétaires mais navigue moins, du fait de la première et de la seconde guerre mondiale.
Fernand Maroni, industriel parisien, le deuxième propriétaire en 1920, le renomme Eblis et lui fait changer de port d'attache : Brest, puis Cannes où il remporte la course-croisière de Méditerranée en 1927 et 1928. Il passe ensuite entre les mains de Raymond Philippe au début des années 1930, puis de Félix Amiot, pionnier de l'aviation, qui en fait l'acquisition en 1947 et le ramène à Cherbourg.
Renaissance
En France, la plaisance à voile bénéficie d'un souffle au début des années 1960 grâce à un seul homme, ou presque, Éric Tabarly. Sa perpétuelle recherche d'optimisation et d'innovation inaugure une nouvelle ère, celle des records océaniques. Cette période verra l'apparition de défis extrêmes avec le large, les yachtmen laissant dorénavant place aux skippers aventuriers.
Tout au long de sa carrière, comme un clin d'œil aux racines de son sport favori, Éric Tabarly gardera un attachement particulier pour Pen Duick, un plan Fife hérité de son père, un cotre aurique comme Moonbeam III, en plus petite dimension. Dès lors, on ne pourra plus jamais dissocier le skipper le plus exigeant de sa génération de son yacht classique.
En 1971, Mme Anthony rachète Eblis (alias Moonbeam III), le restaure et le convoie en Grèce en 1974 pour proposer des croisières. Il faut attendre 1979, après un voyage en cargo financé par son nouvel acquéreur, le docteur John Poncia, pour que le bateau bénéficie d'une restauration complète. En 1988, le chantier de Southampton Camper & Nicholson, supervisé par John Sharp, lui redonne du mordant, l'adapte aux nouvelles normes de sécurité et lui offre un gréement de cotre qui lui confère une nouvelle élégance très harmonieuse.
Un an après, ayant retrouvé son nom d'origine, il est vendu aux enchères par Sotheby's à un propriétaire norvégien, puis à un armateur français, membre du Yacht Club de France, qui le base à Saint-Tropez, où il est entretenu dans les meilleures conditions et le respect de la tradition. Moonbeam III va à nouveau vivre des heures glorieuses, manœuvré par des équipages affûtés et passionnés.
En 1998, le Yacht Club de Monaco, qui jouit d'une grande tradition maritime, réanime son esprit de compétition, et organise des défis entre Tuiga, le plan Fife du Prince Albert II de Monaco, et Moonbeam III, alors affrété par le Yacht Club de France. Le défi sera ensuite couru lors de la régate de liaison entre Cannes et Saint-Tropez.
Moonbeam aujourd'hui
L'élégant cotre aurique commence une nouvelle vie en Méditerranée et participe aux régates de voiliers traditionnelles à Saint-Tropez, Monaco, Cannes, Antibes, Porquerolles, Imperia, Marseille, Barcelone…Il retrouve ses adversaires du début du siècle et inscrit souvent son nom sur des trophées salés. Il participe aux 100 ans de Pen Duick à Bénodet en 1998, au Jubilé de l'America's Cup à Cowes en 2001, et à la Fife Regatta à Fairlie en 2008.
En 2003, Moonbeam III célèbre son centenaire en organisant une régate " entre amis ", sur invitation, à Porquerolles. Onze bateaux viendront s'associer à la fête, dans un bel esprit de convivialité qui perdure toujours aujourd'hui. Depuis est née la Porquerolles Classiques, qui réunit plus de trente voiliers tous les ans en juin.
Entre deux saisons de navigations, il bénéficie d'un entretien soigné, dans le plus grand respect de la tradition des yachts classiques. En 2005, tous les intérieurs sont refaits à l'identique au célèbre chantier Fairlie Restauration à Port-Hamble. Dix ans plus tard, il a toujours fière allure et demeure une figure emblématique des régates classiques. Son palmarès illustre ses qualités de racer : en 2015, il remporte les Voiles de St-Tropez et la Puig Regatta à Barcelone, et termine deuxième aux Régates Royales à Cannes. A l'assaut de l'Atlantique à plusieurs reprises, il a prouvé aussi qu'il pouvait croiser aisément "loin de chez lui", dans des eaux mouvementées et dans des brises soutenues.
Un dragon en guise de signature, Moonbeam lll, plan Fife numéro 491, numéro de voile 88, est un monstre de finesse. Coque en bois, voile aurique, flèche majestueuse, bôme interminable, trois voiles d'avant, bout-dehors remarquable, pont dégagé, franc-bord ajusté, poupe effilée, barre à roue inclinée, intérieur luxueux...
Demandez à un amoureux des voiliers classiques les bateaux qu'il préfère et il y a de fortes chances que Moonbeam III apparaisse en tête de liste. Tout est parfait sur ce bateau pur, marin, séduisant, emblématique : le dessin de carène, le gréement simple et puissant, les matériaux nobles, son histoire, ses performances et jusqu'à son nom qui pourrait apparaître sur un disque de jazz. Mais entendez un jazz celtique évidemment !
Une œuvre d'art vivante qui continue de fasciner autant les connaisseurs que les néophytes, et promet des aventures inoubliables !
ANNEXES
Construction : 1903, Chantier Fairlie, architecte : William Fife III
Restauration : 2006, Chantier Fairlie Restauration à Port-Hamble
Pavillon français
Port d'attache : Saint-Tropez
Entretien annuel au chantier Monaco Marine à Cogolin
Habilitation pour les activités commerciales
Equipage : un capitaine, un second et un marin (à l'année) et une hôtesse (7 mois / an)
Capacité d'accueil en navigation (équipage inclus): jusqu'à 24 personnes en régate (à proximité des côtes), 10 personnes (à plus de 20 milles des côtes)
Intérieurs : un vaste carré, un espace table à carte, 2 cabines pour les invités (4 couchages), 4 couchages pour l'équipage, 3 salles de bain, une cuisine équipée
Fiche technique:
Longueur hors-tout : 30m / 102ft
Longueur à la flottaison : 24,67m / 80.93 ft
Maître-bau : 4,72 m / 15.48 ft
Tirant d'eau : 3,25 m / 10.66 ft
Taille des espars :
Bôme : 15m / 49.2ft
Bout-dehors : 6m / 19.5ft
Flèche : 12m / 39.3 ft
Surface de voile totale : 430 m2
Grand-voile : 183m2
Flèche : grand 75m2 / petit 46m2
Trinquette : 55 m2
Foc : 40 m2
Clin foc : 55 m2
Spinnaker : 360 m2
Coque : teck, pitchpin et chêne
Poulies : frêne
Poids total : 55t
Poids du lest : 19t
4 winches motorisés Messmer et 8 winches à 3 vitesses Lewmar
Système de barre : mécanique
Moteur : Perkins 135 ch
Capacité en carburant (gasoil) : 500 litres
Capacité en eau : 800 litres
Groupe électrogène et désalinisateur
Instruments de navigation : VHF - GPS - Radar traceur (standard C-AIS / Emetteur - récepteur) - Navtech - Pilote automatique
To understand how Moonbeam III became an icon, we need to go back to England at the end of the 19th century when sail boats evolved from being work tools to become objects of passion and competition. It was when the art of sailing first appeared. The English were the first to join together in clubs to share and practise sailing for pleasure. It was in London, on the Thames, that the oldest sailing club, the Royal Thames Yacht Club (RTYC), was established in 1775. The fall of Napoleon Bonaparte allowed Queen Victoria's kingdom to make itself known commercially on the world stage. In this period of growth and prosperity, the first sailing boats ordered by wealthy enthusiasts started to appear. The era of yachting had begun...
Across the Atlantic, American boatyards were in full swing, with the launch of clippers that transported gold, tea, silk and cotton. They proposed a sporting contest with the English in the form of a regatta. The famous Royal Yacht Squadron (RYS) founded in 1851 in Cowes, rose to the challenge. And so the legendary America's Cup was born. The schooner America crossed the Atlantic in 1851 towards the English Channel, with John Cox Stevens from the New York Yacht Club at the helm. As winner of this first contest, she gave her name to the winner's trophy of what has become the most prestigious challenge in sailing. Today, the Isle of Wight remains the destination of choice for all 'gentleman sailors'.
The large merchant boats fitted with huge sails, pressured by time constraints, were at the mercy of the elements. And so, the pilot boats, which needed to be competitive and able to set out in all weather to meet commercial vessels and help them manoeuvre in the entrance of the ports, were indirectly involved in the development of the sport of sailing. The designers, wanting to produce vessels that were both solid and fast, created a number of highly elegant sailing boats that inspired the best competitors to take part in the America's Cup. These boats have retained their legendary status today. Following the " deed of gift " which provided the regulations for this famous challenge, the new International Rule was set in 1907 for yachts. This set out a specific handicap system, using precise calculations based on the waterline length, sail area, speed in relation to weather conditions etc. This new ruling played a part in the evolution of boat design. The construction of yachts boomed and the creativity in their design reached its peak.
Moonbeam III : designer and first owner
It was in this buoyant climate that the designer William Fife made his mark in the world of sailing, having an unrivalled talent. On the banks of the river Clyde in Fairlie, a small village on the west coast of Scotland, some 400 sailing boats had already been launched by 1858 by the Fife family boatyard business. Their reputation was unquestioned and the business became the reference for informed enthusiasts.
At the end of the 19th century, the London lawyer Charles Plumptre Johnson, son of the Queen's personal physician, moved to Glasgow to enjoy sailing. An eminent member of the RYS and the RTYC, he acquired Moonbeam, designed and built by Fife senior in 1858. This 25-tonne yacht bore a resemblance to the pilot boats, with a straight bow, a large bowsprit and fairly high bulwark, like Partridge designed by Charles Nicholson in 1885. After sailing the boat extensively for six years, Mr Johnson commissioned Frederick Shepherd to build him a new yacht: Moonbeam II, a cutter 17.78 metres in length at the bridge. By the end of the season, however, the owner was dreaming of a modern and fast sailing boat, in keeping with the new regulations of the Royal Ocean Racing Club. He turned to William Fife, the third of that name, who had been in charge of the family business since 1886.
And thus, in 1903, Moonbeam lll was born, combining power and manoeuvrability. A gaff-rigged yawl, it was supremely elegant : with a maximum beam of 4.74 m and a hull length of 24.77m, a clear deck, large sail area and an Edwardian interior of flamed mahogany and upholstered leather. It was " one of the finest of Mr Fife's fast-cruisers " according to Dixon Kemp, who published the details of the design in the 1904 edition of the Manual of Yacht and Boat Sailing. At that time it was called Moonbeam of Fife, so as not to be confused with the designer Shepherd's boat. It was the first in a series of gaff yawls that notably included Valdora, White Heather and Rosamond, which it would race against on many an occasion. Sir Charles Johnson, enthused by the competitiveness and elegance of his new sporty and fast boat, covered nearly 5 000 miles in a short space of time. The success of the first season's racing provided the owner with great satisfaction. At the age of 60, he then returned to the Fife boatyard to order an even larger boat, Moonbeam IV.
Moonbeam in the 20th century
Moonbeam III then had several new owners but was used less, due to the two world wars. The second owner, Fernand Maroni, a Parisian industrialist, bought her in 1920, renamed her Eblis and changed the boat's home port to Brest and then Cannes, where she won the Mediterranean Cruise race in 1927 and 1928. She then passed into the hands of Raymond Philippe at the start of the 1930s, then Félix Amiot, an aviation pioneer, in 1947, who took her to Cherbourg.
Renaissance
In France, sailing enjoyed a revival at the start of the 1960s, due in large part to one man, Éric Tabarly. His constant quest for optimisation and innovation ushered in a new era of ocean records. This period saw the appearance of extreme challenges with yachtsmen giving way to skipper-adventurers. Throughout his career, in recognition of the roots of his favourite sport, Éric Tabarly retained a special attachment to Pen Duick, a design by Fife born of her predecessor, an gaff cutter like Moonbeam III, but smaller. And so, the most demanding skipper of his generation was forever associated with his classic yacht.
In 1971, Mrs Anthony bought and restored Eblis (alias Moonbeam III), and took her to Greece to offer cruises. It was not until 1979, following a cargo trip financed by her new owner, Dr John Poncia, that the boat benefitted from a full restoration. In 1988, a small team of shipwrights in Shamrock Quay, Southampton supervised by Surveyor John Sharp, breathed new life into her, by adapting the boat to new safety standards and rigging her as a cutter that conferred a new and pleasing elegance.
One year later, having regained its original name, the boat was sold by Sotheby's to a Norwegian owner, and then to a French ship owner and member of the Yacht Club de France. He based her in Saint-Tropez where she was kept in the best conditions that respected tradition. Moonbeam III enjoyed moments of glory once more, manned by the best and most passionate crews. In 1998, the Yacht Club de Monaco, which enjoys a great maritime tradition, revived the competitive spirit and organised challenges between Tuiga, the Fife design belonging to Prince Albert II of Monaco, and Moonbeam III, then chartered by the Yacht Club de France. This challenge was later run during the regatta between Cannes and Saint-Tropez.
Moonbeam today
The elegant gaff cutter began a new life in the Mediterranean and competed in traditional sailing regattas in Saint-Tropez, Monaco, Cannes, Antibes, Porquerolles, Imperia, Marseille and Barcelona. She rediscovered her adversaries from the start of last century and has often had her name engraved on salty trophies. She took part in the 100 years of Pen Duick in Bénodet in 1998, in the Jubilee of the America's Cup in Cowes in 2001 and in the Fife Regatta in Fairlie in 2008.
In 2003, Moonbeam III celebrated her centenary with a regatta between invited friends only, at Porquerolles. Eleven boats joined the party, which took place in a wonderful spirit of conviviality, in an event that continues today, with the birth of the Porquerolles Classic, now bringing together more than thirty sailing boats every year in June.
Between seasons, she is meticulously maintained, with the greatest respect given to the tradition of classic yachts. In 2005, the interior was completely and meticulously re-fitted by the renowned boatyard Fairlie Restorations in The Hamble. Ten years on, she is still in beautiful condition and remains an iconic figure in classic regattas. Her results illustrate her racing credentials: in 2015, she won the Voiles de St-Tropez and the Puig Regatta in Barcelona, and finished second in the Régates Royales in Cannes. Having crossed the Atlantic several times, she has proved herself capable of sailing " a long way from home ", in stormy waters and sustained winds.
With a dragon as a signature, Moonbeam lll, Fife design number 491, sail number 88, is a delicate beast. With a wooden hull, gaff mainsail, majestic mast, never-ending boom, three headsails, remarkable bowsprit, clear deck, her freeboard boasting a beautiful shear tapering to a typical Fife counter, inclined boat's wheel, luxurious mahogany interior...
Ask any lover of classic sailing boats which is their favourite and there is a strong chance that Moonbeam III will appear at the top of the list. Everything is perfect on this iconic and stunning boat, from its hull design, simple and powerful rig, high-quality materials, its history, its racing performances through to its name which sounds like a track on a jazz record. A Celtic jazz record of course !
A living work of art that continues to enthrall both connoisseurs and newcomers, and promises many more unforgettable adventures !
Additional information:
Construction : 1903, Fairlie boatyard, designer: William Fife III
Restoration : 2006, Fairlie Restorations (now Fairlie Yachts) in the Hamble
Pavillon français
Home port: Saint-Tropez
Maintained annually at the Monaco Marine boatyard in Cogolin
Crew: a captain, a second and a sailor (all year) and a hostess (7 months per year)
Capacity for coastal sailing up to 24 guests and 10 guests for off shore sailing
Interior : A large salon with dinning table 2 cabins for guests, 4 beds for the crew, 3 bathrooms, kitchen
Technical specifications:
LOA : 30m / 102ft
Waterline length : 24.7m / 80.9ft
Max. beam : 4,7 m / 15.5 ft
Draft : 3.25 m / 10.66 ft
Mast dimensions :
Boom : 15m / 49.2ft
Bowsprit : 6m / 19.5ft
Main gaff: 12m / 39.3 ft
Total sail area : 430 m2
Main sail : 183m2
Topsail: large 75m2 / small 46m2
Staysail : 55 m2
Jib : 40 m2
Jib topsail : 55 m2
Spinnaker : 360 m2
Hull : pitch pine planking on oak/iroko frames. Ply sub-deck with teak planking
Spars Columbian pine
Blocks : ash
Displacement : 55t
Ballast weight : 19t
Winches : 4 motorised Messmer and 8 stainless 3-speed Lewmar 8
Wheel : mechanical
Engine : Perkins 135 bhp
Fuel capacity (diesel) : 500 litres
Water capacity : 800 litres
Generator and desalinator
Navigation instruments : VHF - GPS - AIS -Navtech- Autopilot
Estimation 500 000 - 1 500 000 €
Sold 1,107,120 €
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