1959 Aston Martin DB4 GT
Carte grise française
Châssis n° 0138/R
Moteur n° 370/0210/GT
- Belle, performante, raffinée et un des 75 exemplaires produits
- Eligible pour les plus prestigieux évènements mondiaux
- Entre les mains du même propriétaire depuis 25 ans
- Ex Peter Livanos
En 1959, la compétition semble sourire à Aston Martin, qui remporte notamment les deux premières places aux 24 Heures du Mans avec Shelby/Salvadori et Trintignant/Frère. Mais la discipline coûte cher et David Brown fait le choix de s'en retirer officiellement et de laisser le soin aux écuries privées de défendre les couleurs de la marque, avec la DBR1. Pour maintenir une présence en GT John Wyer, directeur sportif de la marque, décide de lancer la DB4 GT, dont le prototype fait une première apparition en mai 1959 à Silverstone entre les mains de Stirling Moss, qui gagne facilement devant la Jaguar 3,4 litres de Roy Salvadori, préparée par John Coombs. Le célèbre pilote britannique reconnaîtra plus tard : "La DB4 GT était vraiment bien équilibrée et puissante."
A la fin de l'année, la nouvelle voiture est officiellement dévoilée au Salon de Londres. Destinée aux pilotes-amateurs aisés, elle bénéficie par rapport à la DB4 standard d'une cure d'allègement et d'un moteur plus puissant qui en font la voiture de série la plus rapide du Royaume-Uni. Basée sur une plateforme de DB4 raccourcie de près de 13 cm, c'est une stricte deux places équipée d'une carrosserie Touring fabriquée selon la méthode "Superleggera" propre au carrossier italien, avec ici vitres de custode en Plexiglas et panneaux de carrosserie en alliage de magnésium. La calandre grillagée se complète d'une grosse prise d'air inférieure destinée au radiateur d'huile (dont ne dispose pas la version standard) alors que les phares sont recouverts d'un bulbe profilé préfigurant celui des futures DB5. La voiture repose sur des jantes Borrani de 16 pouces et affiche aussi deux trappes d'essence au sommet des ailes arrière. Le coffre est entièrement occupé par un volumineux réservoir d'essence de 136 litres. Côté mécanique le 6-cylindres 3,7 litres double arbre de la DB4, conçu par Tadek Marek, s'enrichit d'un double allumage, de trois gros carburateurs Weber et d'une distribution modifiée, ce qui lui permet de développer plus de 300 ch à 6 000 tr/mn, près de 1 000 tours de plus que la version normale.
Malgré sa destination sportive, la DB4 GT conserve tous les attributs d'une voiture haut de gamme et l'aménagement intérieur reprend le luxe de celui de la DB4, avec ses sièges en cuir et son réceptacle d'instruments dont la forme rappelle celle de la calandre.
Cette machine d'exception n'a été produite qu'à 75 exemplaires de 1959 à 1963, une exclusivité qui la place au pinacle des Aston Martin de route, juste derrière la version Zagato qui en est issue.
Selon sa fiche usine, la DB4 GT que nous présentons a été livrée neuve le 21 avril 1961 à M. Grant, de Hitchin, en Angleterre. Initialement équipée d'une conduite à droite et d'une peinture "peony" (pivoine) avec sellerie grise, elle a été modifiée le 4 avril 1961, avant même sa livraison et probablement à la demande de son premier propriétaire, en "pale primrose" (jaune pâle) avec sellerie en cuir Connolly noir.
En mai 1962, comme cela pouvait arriver sur les GT à haute performance de l'époque, il est mentionné sur la fiche usine, parmi les nombreuses interventions répertoriées entre 1961 et 1966, que le moteur qui équipait la voiture n°370/0154GT est remplacé par l'usine par le n°370/0210 GT, moteur qui équipe encore aujourd'hui la voiture. A la fin des années 1960 alors que la voiture appartenait à son quatrième propriétaire, un certain M. Fletcher, une boite ZF 5 vitesses fut montée sur la voiture. Son propriétaire suivant M. M.K. Morris utilisa la voiture à l'occasion de nombreuses courses aussi bien sur circuit que sur routes telles que le Pomeroy Trophy en 1970 et décrocha une victoire de classe en 1975 lors d'une course VSCC à Silverstone.
La voiture poursuivit une brillante carrière sportive aux Etats-Unis aux mains de M. Soprano. A la suite d'un accident sur le circuit de Lime Rock au début des années 1980, elle fut entièrement refaite. De 1984 à 1988 elle fut la propriété de Peter Livanos, l'armateur grec qui a pris à la même époque des parts dans Aston Martin, au côté de Victor Gauntlett. Il céda ensuite la voiture à M. Fergus qui s'illustra à son volant sur les circuits américains, avant qu'en 1989 à la suite d'un accrochage avec une Corvette la voiture soit de nouveau réparée. Elle fut alors passée en conduite à gauche et c'est en 1994 que l'actuel propriétaire s'est laissé séduire par cette voiture et en a fait l'acquisition auprès de M. Fergus avant de la rapatrier en France. De 2012 à 2020, il ne l'a que peu utilisée, et la voiture fut confiée à un spécialiste de la marque anglaise pour l'entretien courant.
Aujourd'hui en conduite à gauche et dotée d'un compteur Smiths en km/h, elle présente l'élégante teinte verte propre aux Aston de compétition ainsi qu'une sellerie noire de belle facture. Bien documentée grâce à l'excellent ouvrage de Stephen Archer et Richard A. Candee, cette DB4 GT sera la bienvenue dans les plus prestigieux évènements mondiaux. Dans sa présentation attractive, alliant beauté, légèreté et raffinement, elle constitue un superbe hommage à ce qui reste une des plus prestigieuses machines de "compétition-client" jamais produite.
French title
Chassis n° 0138/R
Engine n° 370/0210/GT
- Stunning, powerful, sophisticated and one of 75 examples built
- Eligible for the most prestigious events worldwide
- In the hands of the current owner for the last 25 years
- Ex Peter Livanos
In 1959, racing was going well for Aston Martin, with a notable one-two finish in the Le Mans 24 Hours with Shelby/Salvadori Trintignant/Frère. The discipline was expensive however and David Brown took the decision to withdraw and leave private teams to defend the marque's colours with the DBR1. Aston's competitions manager John Wyer decided to launch the DB4 GT to maintain a presence in GT. The prototype made its first appearance in May 1959 at Silverstone, in the hands of Stirling Moss who enjoyed an easy victory, finishing ahead of the John Coombs-prepared Jaguar 3.4-litre of Roy Salvadori. The celebrated British driver later acknowledged: " The DB4 GT was really well balanced and powerful. "
The new car was officially unveiled at the London Motor Show at the end of that year. Aimed at wealthy amateur drivers, the DB4 GT weighed less and had a more powerful engine that the standard DB4, making it the fastest production car in the UK. Based on a DB4 platform shortened by almost 13cm, it was a strict two-seater fitted with Touring bodywork built to the Italian coachbuilder's " Superleggera " specification, with plexiglass rear quarter-lights and magnesium alloy panels. The mesh grille had a large air intake at the bottom for the oil radiator (not on the standard version) and the faired-in headlights would later appear on the DB5. The car, with fuel fillers atop each rear wing, rested on 16-inch Borrani wheels. The generous 136-litre fuel tank used all available space in the boot. On the mechanical side, the 6-cylinder, 3.7-litre twin-cam DB4 engine, designed by Tadek Marek, was upgraded to include twin-ignition, three large Weber carburettors and modified valve gear, increasing the power to over 300 bhp at 6 000 rpm, almost 1 000 revs up on the standard version.
Despite being destined for competition, the DB4 GT retained all the features of a top-of-the-range model, its interior as luxurious as the DB4, with leather seats and impressive instrument panel echoing the shape of the front grille. Between 1959 and 1963, just 75 examples of this exceptional machine were produced, making it one of the most exclusive road-going Aston Martins, just behind the Zagato version of this model.
According to the factory build sheet, the DB4 GT on offer was delivered new on 21 April 1961 to Mr Grant of Hitchin, England. Initially right-hand drive and presented in peony red with grey upholstery, the car was re-liveried on 4 April 1961, before being delivered and probably at the request of the first owner, in pale primrose with black Connolly leather upholstery.
In May 1962, not unusually for high performance GT cars at that time, records indicate, amongst many interventions listed between 1961 and 1966, that the factory replaced engine n°370/0154GT with n°370/0210GT, the engine that remains in the car today. At the end of the 1960s, while in the hands of the fourth owner, a certain Mr Fletcher, a 5-speed ZF box was fitted. The subsequent owner, Mr M.K. Morris, took part in a number of road and track events, such as the Pomeroy Trophy in 1970 and enjoyed a class win in 1975 in a VSCC race at Silverstone.
The car went on to enjoy a successful sporting career in the United States in the hands of Mr Soprano. Following an accident at Lime Rock circuit in the early 1980s, the car was completely rebuilt. Between 1984 and 1988, this DB4 GT was owned by Peter Livanos, the Greek shipping tycoon, during the period he acquired shares in Aston Martin, with Victor Gauntlett. The next owner was Mr Fergus, who distinguished himself competing in various US race events. A collision with a Corvette in 1989 prompted repair work once again, at which point the car became left-hand drive. Acquired from Mr Fergus by the current owner in 1994, the car was then imported into France. Used very little between 2012 and 2020, his DB4 GT was entrusted to an Aston specialist for routine maintenance.
Today, this left-hand drive car with Smiths gauges calibrated in kilometres is presented in elegant Aston racing green livery, with a high-quality black interior. Well documented in the excellent book by Stephen Archer and Richard A. Candee, this DB4 GT will be welcomed at all the best events worldwide. Attractively presented, lightweight and sophisticated, this is a superb tribute to what remains one of the most prestigious " competition-client " machines ever built.
Collection 'So British'
Christian Dior décrivait l'élégance comme un tout, " qu'elle est ce qui ne se voit pas autant que ce qui se voit ". Elle se manifeste à la fois dans le fond et dans la forme de l'être-même, de l'objet, et sa présence dans l'une ne peut se priver de l'absence dans l'autre, et inversement.
L'élégance peut se cacher dans tous les recoins de la création humaine et divine. Les créateurs de Haute-Couture, dans la mode ou dans l'automobile d'entre-deux guerres, l'avaient bien compris. Les plus impressionnantes créations furent, en leurs temps, françaises. Les Saoutchik, Figoni & Falaschi, Kellner, Labourdette, Chapron excellaient dans cette discipline.
Au lendemain de la seconde guerre mondiale, la production de masse devait répondre à une consommation grandissante. Chaque famille devait posséder son propre véhicule. Ces nouvelles habitudes ont démocratisé l'automobile pour tous, en emportant à jamais dans cette vague les carrossiers français les plus prestigieux, ces artistes de l'élégance.
Certaines marques ont résisté. Mais pas en France où Delahaye, Talbot Lago, Delage, Bugatti…ont progressivement disparu. En Italie, la période a vu naître Ferrari avec son fondateur Enzo, fou de vitesse et de compétition. Lamborghini s'est positionné sur un marché haut de gamme en créant des lignes qui ne ressemblent à aucune autre. Maserati, déjà présent avant-guerre, a résisté en produisant en nombre limité des automobiles d'exception.
Mais si un pays peut se targuer de produire des automobiles à l'élégance rare, c'est bien l'Angleterre. Tout au long de l'histoire de sa production automobile, les voitures anglaises n'ont jamais mis de côté cette valeur qui leur a permis de survivre et de perdurer encore aujourd'hui.
Aston Martin symbolise certainement le mieux cette élégance qui en a fait et continue d'en faire son succès. Une ligne fluide et discrète, un moteur puissant, un châssis bien pensé sont les attributs de cette marque choisie par les monarques, les gentlemen et même un bien célèbre agent secret ! Tout en se distinguant sur les circuits internationaux, la production d'après-guerre s'est majoritairement attachée aux coupés, rendant les cabriolets de la marque plus rares encore.
Cette Collection, " So British ", est un hymne à l'Angleterre. Son auteur, un homme discret, pourrait se glorifier d'une carrière internationale de capitaine d'industrie construite sur sa formation d'ingénierie en mécanique et électricité, tantôt basé aux Etats-Unis, tantôt en Angleterre, longtemps au Japon.
Il pourrait se glorifier d'avoir réuni dès les années 70 un aéropage de motos Vincent, puis à partir des années 90, d'avoir rassemblé les plus désirables GT anglaises " plus élégantes que les italiennes (sic) ". Mu par l'idée d'excellence et par la même détermination qui avaient contribué au succès de ses affaires, il enrichit et affina ses choix en déclinant en particulier les différents modèles Aston Martin de telle sorte qu'il nous nous invite à déguster cette formidable " verticale " comme on dit entre œnologues.
Mais son élégance le préserve de toute vanité. Et sa collection, 'So British', présentée ici, est à son image.
Collection 'So British'
Christian Dior described elegance as an entity that is " as much about what you don't see as what you do see ". It manifests itself both in the background and in the form itself, and its presence in one cannot exist with an absence in the other and vice versa.
Elegance can be found in every corner of human and divine creation. The creators of Haute-Couture, whether in fashion or between the wars in automobile design understood this very well. The most impressive creations were, in their day, French. The Saoutchiks, Figoni & Falaschi, Kellners, Labourdettes and Chaprons all excelled in this discipline.
After the Second World War, production increased in response to a growth in demand. Every family wanted to own their own vehicle. These new habits ensured the automobile became accessible to everyone, and the most prestigious French coachbuilders, these artists of elegance, were carried off for ever on this wave.
Certain marques fought back. Not in France however where Delahaye, Talbot Lago, Delage, Bugatti, disappeared one by one. In Italy, this period saw the birth of Ferrari, with its founder Enzo, passionate about speed and competition. Lamborghini positioned itself at the top end of the market, with styling like nothing seen before. Maserati, already present before the war, stood firm by producing a limited number of exceptional automobiles.
But if there is one country that can lay claim to producing automobiles of a rare elegance, it is England. Throughout the history of its automobile production, British cars have kept hold of this formula. A formula that has enabled it to survive and continue to this day.
Aston Martin symbolises perfectly the supreme elegance that made and continues to make the marque so successful. The subtle and graceful styling, the powerful engine and well-designed chassis are all attributes of a marque favoured by monarchs, gentlemen and even a famous secret agent ! While distinguishing itself on international circuits, post-war production was focused primarily on coupés, making cabriolets by this marque even rarer.
This Collection, " So British ", is a homage to Britain. Its author, a discreet man, could boast of an international career as a captain of industry, with his background in engineering and electricity, based at various times in the United States, England and, for a long time, Japan.
He could be proud of having assembled a glorious collection of Vincent motorcycles during the 1970s. Then, from the 1990s, collecting some of the most desirable British GT cars " more elegant than the Italians (sic) ". Driven by the idea of excellence and by the same determination that contributed to his success in business, he enriched and refined his choices by selecting in particular the different Aston Martin models, inviting us to experience this formidable " vertical tasting " as oenologists would say.
But his elegance precludes any vanity. And his collection 'So British', presented here, is in his image.
Photos © Kevin Van Campenhout
Estimation 1 600 000 - 2 400 000 €
Sold 1,358,800 €
* Results are displayed including buyer’s fees and taxes. They are generated automatically and can be modified.