François Pascal Simon, baron GÉRARD Rome, 1770 - Paris, 1837
Portrait de Henry Seymour (1776-1849) en habit paré
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¤ François Pascal Simon, baron GÉRARD Rome, 1770 - Paris, 1837
Portrait de Henry Seymour (1776-1849) en habit paré
Huile sur toile
Porte une inscription peinte tardive donnant l'identité du modèle 'HENRY. SEYMOUR. / B: 1776. D: 1849.' en bas à droite
Sans cadre
Portrait of Henry Seymour, oil on canvas, inscribed, by F. Gérard
h: 162 w: 114 cm
Provenance : Peint en 1815, payé à Gérard la somme de 6.000 francs-or ;
Légué par Henry Seymour à son fils Alfred Seymour (1824-1888) de East Knoyle House, Wiltshire, Angleterre ;
Collection de sa fille unique Miss Jane Margaret Seymour (1873-1943), East Knoyle House, East Knoyle, Wiltshire, Angleterre ;
Vente après-décès de Miss J.M. Seymour, Londres, Christie's, 19 janvier 1945, n°40 (comme Th. Gerard), ainsi décrit dans le catalogue de la vente : " habit bleu, veste blanche, sa main droite posée sur la tête d'un chien "
Collection anglaise
Bibliographie : Documents :
Archives familiales du peintre inédites rédigées par son élève Mlle Godefroid (Paris, collection particulière)
Liste 2: " Mr. Seymour "
Liste 4: " 1815- Mr. Seymour- 6000 " (6.000 francs-or)
Bibliographie :
Charles Lenormant, 'Francois Gérard peintre d'histoire', Paris, 1847, p. 185
Henri Gérard, 'Œuvre du Baron Francois Gérard, Troisième partie', Paris, 1857, cité in fine (1815)
Louis Dussieux, 'Les artistes français à l'étranger', Paris, 1876, cité p. 288
Henri Gérard, 'Lettres adressées au baron François Gérard peintre d'histoire', vol. II, Paris, 1888, p. 412
Xavier Salmon, cat. exp. 'François Gérard (1770-1837), portraitiste. Peintre des rois, rois des peintres', Fontainebleau, 2014, cité p. 231 et p. 232
Commentaire : "Henry Seymour était le fils unique de Henry Seymour (1729-1807) de Redland Court. Son père avait épousé en 1753 Lady Caroline Cowper (décédée en 1773). Après le décès de celle-ci, Henry Seymour épousa en secondes noces Anne-Louise-Thérèse comtesse de Panthou (1741-1821), fille de Charles de La Martellière de Chancay (né en 1700) et de Claudine-Louise de Lory (1706-1742), veuve du comte Guillaume de Panthon, dont il eut un fils Henry né le 10 novembre 1776. Son père vint s'établir en France en 1778, achetant un domaine à Prunay entre Versailles et Saint-Germain, dans le voisinage de Madame du Barry dont il devint l'amant vers 1779-1780 avant de se séparer de son épouse au début de 1781. Son fils Henry reçut donc une éducation mi-anglaise, mi-française, avant de devoir fuir la France en août 1792 en compagnie de son père, les avoirs de sa famille étant saisis par la Révolution. En 1807, Henry Seymour mourut, un monument à sa mémoire fut érigé en la cathédrale d'Exeter en 1807, il léguait a son fils les domaines d'East Knoyle et Northbrook.
Le 12 juin 1817, Henry Seymour épousa Jane Hopkinson (décédée le 14 mars 1869), fille de Benjamin Hopkinson de Bath et de Blagdon Court, Somerset, dont il eut cinq enfants. Avec Félicité Dailly-Brimont, supposée être la fille illégitime du duc de Bourbon Conti, il eut une fille Henriette Félicité (1803-1868) qui épousa Sir James Tichborne. Tout comme son père, Henry s'engagea dans la vie politique, élu député Tory pour l'arrondissement de Taunton au 8e Parlement du Royaume-Uni en 1826 occupant les fonctions de héraut d'armes (' Serjant at arms ') et promu Grand Sheriff de Wiltshire de 1835 à 1836
Henry Seymour s'éteignit le 27 novembre 1849 à East Knoyle House, Wiltshire, Angleterre.
Contrairement à la plupart de ses portraits en pied ou vus à mi-corps de cette époque, Gérard choisit ici d'innover en donnant à son personnage une image remontant le cours du temps, situant celui-ci plus de deux siècles en arrière à la cour des Tudor. Henry Seymour était (?) un lointain descendant de la dynastie et le peintre imagina de le représenter en habit paré à la mode du début du XVIIe siècle. Le modèle pose vêtu d'un riche pourpoint blanc à crevés, des hauts de chausse de la même étoffe, drapé dans un manteau bleu doublé de fourrure. Une fenêtre de forme ogivale dans le haut donne vue sur un ancien château féodal. La main droite d'Henry est posée sur la tête d'un chien, un lévrier qui était le chien compagnon du peintre Gérard et que l'on retrouve dans un dessin représentant une " Etude d'enfant avec un lévrier " (Paris, Musée du Louvre, département des Arts graphiques, Inv. 26719) ou encore dans le petit tableau de son élève Mlle Godefroid " Le Salon du peintre au 6 rue Saint-Germain des Prés " (Collection particulière) couché au premier plan sur un tapis. Par qui Henry Seymour avait-il été présenté à Gérard pour faire son portrait ? C'est très vraisemblablement Thomas Lawrence qui, au cours de son premier voyage en France dans la seconde partie de 1815 à l'invitation de l'ambassadeur de Grande-Bretagne Sir Charles Stuart, fit les honneurs de la visite au peintre.
Ce portrait inhabituel dans le faire du peintre démontre que Gérard était réceptif aux nouvelles tendances de la peinture de son époque, notamment au courant romantique du néo-gothique tiré d'œuvres littéraires telles celles de Walter Scott ou Lord Byron.
Cette année 1815, année du Congrès de Vienne, qui aura vu défiler dans l'atelier du peintre toutes les personnalités du moment, empereurs, rois, princes, ducs, aurait méritée à Gérard l'épithète de premier peintre de l'Europe
En 1832, Gérard aura l'occasion de peindre une nouvelle fois la famille de Henry Seymour. Un portrait vu a mi-corps de son épouse Jane en compagnie de sa fille aînée Jane la représente vêtue d'une robe noire tenant devant elle sa fille habillée d'une robe rose cueillant des fleurs sur un arbuste. Ce portrait fera pendant à celui de son mari et demeurera dans les collections familiales à East Knoyle House jusqu'en 1945 (Vente à Londres, Christie's, 19 janvier 1945, n° 41 comme Th. Gerard ; localisation actuelle inconnue)."
Nous remercions Monsieur Alain Latreille de nous avoir confirmé l'authenticité de ce tableau et pour la rédaction de cette notice.
Henry Seymour was the only son of Henry Seymour (1729-1807) of Redland Court who had married Lady Caroline Cowper (who died in 1773) in 1753. After her death, Henry Seymour senior married Anne-Louise-Thérèse Comtesse de Panthou (1741-1821), a daughter of Charles de La Martellière de Chancay (born in 1700) and of Claudine-Louise de Lory (1706-1742), widow of Guillaume de Panthon, with whom he had a son Henry born on 10 November 1776. Henry senior moved to France in 1778 and bought a demesne at Prunay between Versailles and Saint-Germain, close to Madame du Barry. They became lovers around 1779-1780, and he separated from his wife at the start of 1781. Henry junior consequently received a combined English and French education before being forced to flee from France in August 1792 with his father, as the family's assets had been seized under the Revolution. In 1807, Henry Seymour senior died and a monument in his memory was erected in Exeter cathedral. He bequeathed to his son the demesnes of East Knoyle and Northbrook.
On 12 June 1817, Henry Seymour married Jane Hopkinson (who died on 14 March 1869), a daughter of Benjamin Hopkinson from Bath and Blagdon Court, Somerset, with whom he had five children. With Félicité Dailly-Brimont who was assumed to be the illegitimate daughter of the Duc de Bourbon-Conti, he had a daughter, Henriette Félicité (1803-1868) who married Sir James Tichborne. Like his father, Henry took part in political life. He was elected the Tory Member of Parliament for the Tauton constituency at the 8th Parliament of the United Kingdom in 1826 and held the position of Serjent at Arms, before being promoted to Grand Sheriff of Wiltshire from 1835 to 1836.
Henry Seymour died on 27 November 1849 at East Knoyle House, Wiltshire, England.
Unlike most of his full length and half-length portraits of this period, Gérard has chosen an innovative approach by making his sitter travel back in time more than two centuries, placing him at the Tudor Court. Henry Seymour was a distant relation of the Tudor dynasty and Gérard has shown him dressed in the fashion of the early 17th century. The sitter is wearing a rich white doublet with slashed sleeves and breeches in the same material, his shoulders draped in a blue coat lined with fur. A view of a feudal castle can be seen through an ogival window in the upper area. Henry's right hand rests on a dog's head, a greyhound that was Gérard's pet. This dog also appears in a "Study of a child with a greyhound" (Paris, Musée du Louvre, département des Arts Graphiques, Inv. 26719) and in the small painting by his pupil Mlle Godefroid, of "the Artist's Room at 6 rue Saint-Germain des Prés" (Private collection), lying in the foreground on a rug. Who introduced Henry Seymour to Gérard to paint his portrait? It is most likely Thomas Lawrence who, during his first visit to France in the second half of 1815, invited by the ambassador of Great-Britain Sir Charles Stuart, honoured Gérard with a visit.
This unusual portrait for the artist's style shows that Gérard was receptive to new fashions in painting of his time, especially the romantic Neo-gothic movement inspired by literature, such as the works of Sir Walter Scott and Lord Byron.
That year of 1815 was marked by the Congress of Vienna, which saw all the political personalities of the time, emperors, kings, princes, and dukes, file through Gérard's studio, earning him the epithet of first painter of Europe.
In 1832, Gérard had another opportunity to paint Henry Seymour's family. A half-length portrait of his wife Jane with her oldest daughter, also called Jane, shows her wearing a black dress holding her daughter in a pink dress and picking flowers from a bush. This portrait was a pendant to the one of her husband and stayed in the family collection at East Knoyle House until 1945 (Christie's sale, London, 19 January 1945 n° 41 as Th. Gerard; current location unknown).
Traduction par Jane MacAvock
Estimation 150 000 - 200 000 €
Sold 345,225 €
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