OMBRIE OU TOSCANE, FIN DU XIVe SIÈCLE Groupe de déposition Sculpture en bois polychromé et doré, partie d'un groupe à plusieurs personnages Polychromie d'époque ultérieure, en particulier le perizonuim en sgraffito à motif feuillagé H. : 174 cm (68 1/2 in.) l. : 99 cm (39 in.)
Provenance : Acquis auprès de la galerie Armondi Brescia.
A parcel-gilt and polychrome painted sculpture depicting a deposition group, Umbria or Tuscany, late 14th century
Joseph d'Arimathie, le pied gauche levé Cette sculpture constitue la partie centrale d'un ensemble de la Descente de Croix qui devait probablement présenter six personnages : le Christ et Joseph d'Arimathie au centre entourés de Marie, saint Jean, Marie Madeleine et Nicodème. Le corps de Jésus, les bras détachés de la croix et semi fléchis, est soutenu à plein bras par Joseph d'Arimathie dont le pied gauche relevé devait reposer sur un barreau de l'échelle appliquée à la croix. Les deux pieds du Christ croisés et encore cloués à la croix ici manquante devaient être décloués par Nicodème à genoux tenant des tenailles conformément au type iconographique du XIVe siècle en Italie centrale. De même les mains abaissées de Jésus devaient être soutenues par Marie et saint Jean. Joseph d'Arimathie est chaussé et vêtu d'une tunique longue à manches amples et d'un manteau tombant droit aux épaules, Le Christ porte un périzonium couvrant son genou gauche. Les deux personnages ont le dos évidé et refermé par un panneau. La polychromie a été reprise à une époque ultérieure, en particulier le décor de dorure à sgraffito du périzonium qui correspond à une technique en usage à partir du début du XVIe siècle. À partir du XIIe siècle on rencontre un nombre relativement important de groupes de Déposition sculptés en bois en Italie centrale, particulièrement en Ombrie et Toscane mais aussi dans le Latium et les Marches. Un certain nombre de ces Descentes de Croix se rencontrent encore en place dans de petites villes plutôt que dans les grands centres urbains. La raison de cette diffusion locale très supérieure au reste de l'Occident reste énigmatique. Pour certains chercheurs il faut y voir une influence cistercienne, d'autres envisagent un modèle bénédictin quand quelques-uns y voient une influence de terre sainte au retour des croisades. L'emploi du terme de Déposition a supplanté de nos jours le terme plus approprié de Descente de Croix, la Déposition proprement dite présente le corps de Jésus allongé au pied de la croix. L'iconographie de la Descente de Croix, d'origine byzantine, apparaît déjà sous sa forme courante dans un manuscrit grec de Florence enluminé au Xe siècle, avec seulement cinq personnages, Marie-Madeleine ne s'ajoutant au groupe que tardivement. Le style de ce groupe avec le visage de Joseph d'Arimathie relevé vers le Christ et les chevelures et les barbes traitées en boucles épaisses, ainsi que les yeux en amande de Joseph d'Arimathie et son costume aux plis verticaux, laisse percevoir une influence de l'école siennoise de la fin du XIVe siècle.
Estimation 10 000 - 15 000 €
Sold 52,000 € * Results are displayed including buyer’s fees and taxes. They are generated automatically and can be modified.
Lot 189
OMBRIE OU TOSCANE, FIN DU XIVe SIÈCLE Groupe de déposition
OMBRIE OU TOSCANE, FIN DU XIVe SIÈCLE Groupe de déposition Sculpture en bois polychromé et doré, partie d'un groupe à plusieurs personnages Polychromie d'époque ultérieure, en particulier le perizonuim en sgraffito à motif feuillagé H. : 174 cm (68 1/2 in.) l. : 99 cm (39 in.)
Provenance : Acquis auprès de la galerie Armondi Brescia.
A parcel-gilt and polychrome painted sculpture depicting a deposition group, Umbria or Tuscany, late 14th century
Joseph d'Arimathie, le pied gauche levé Cette sculpture constitue la partie centrale d'un ensemble de la Descente de Croix qui devait probablement présenter six personnages : le Christ et Joseph d'Arimathie au centre entourés de Marie, saint Jean, Marie Madeleine et Nicodème. Le corps de Jésus, les bras détachés de la croix et semi fléchis, est soutenu à plein bras par Joseph d'Arimathie dont le pied gauche relevé devait reposer sur un barreau de l'échelle appliquée à la croix. Les deux pieds du Christ croisés et encore cloués à la croix ici manquante devaient être décloués par Nicodème à genoux tenant des tenailles conformément au type iconographique du XIVe siècle en Italie centrale. De même les mains abaissées de Jésus devaient être soutenues par Marie et saint Jean. Joseph d'Arimathie est chaussé et vêtu d'une tunique longue à manches amples et d'un manteau tombant droit aux épaules, Le Christ porte un périzonium couvrant son genou gauche. Les deux personnages ont le dos évidé et refermé par un panneau. La polychromie a été reprise à une époque ultérieure, en particulier le décor de dorure à sgraffito du périzonium qui correspond à une technique en usage à partir du début du XVIe siècle. À partir du XIIe siècle on rencontre un nombre relativement important de groupes de Déposition sculptés en bois en Italie centrale, particulièrement en Ombrie et Toscane mais aussi dans le Latium et les Marches. Un certain nombre de ces Descentes de Croix se rencontrent encore en place dans de petites villes plutôt que dans les grands centres urbains. La raison de cette diffusion locale très supérieure au reste de l'Occident reste énigmatique. Pour certains chercheurs il faut y voir une influence cistercienne, d'autres envisagent un modèle bénédictin quand quelques-uns y voient une influence de terre sainte au retour des croisades. L'emploi du terme de Déposition a supplanté de nos jours le terme plus approprié de Descente de Croix, la Déposition proprement dite présente le corps de Jésus allongé au pied de la croix. L'iconographie de la Descente de Croix, d'origine byzantine, apparaît déjà sous sa forme courante dans un manuscrit grec de Florence enluminé au Xe siècle, avec seulement cinq personnages, Marie-Madeleine ne s'ajoutant au groupe que tardivement. Le style de ce groupe avec le visage de Joseph d'Arimathie relevé vers le Christ et les chevelures et les barbes traitées en boucles épaisses, ainsi que les yeux en amande de Joseph d'Arimathie et son costume aux plis verticaux, laisse percevoir une influence de l'école siennoise de la fin du XIVe siècle.
Estimation 10 000 - 15 000 €
Sold 52,000 € * Results are displayed including buyer’s fees and taxes. They are generated automatically and can be modified.