TABLE À ÉCRIRE D'ÉPOQUE LOUIS XV Attribuée à Gilles Joubert
En placage de bois de rose, amarante, marqueterie de bois teinté, ornementation de bronze ciselé et doré, le plateau à décor de trophées de musique inscrit dans une réserve, la ceinture ouvrant par un tiroir latéral et une tablette coulissante découvrant un miroir au revers, les pieds galbés, portant une estampille apocryphe WOLF et poinçon de jurande JME sur le champ droit de la tablette coulissante, munie d'un plateau en verre amovible, travail moderne (non illustré) ; petits accidents et manques au placage, le placage éclairci par le soleil
H. : 71,5 cm (28 1/4 in.)
l. : 63 cm (24 3/4 in.)
P. : 40 cm (15 3/4 in.)

Provenance : Acquise dans les années 1950 ;
Par descendance jusq'au propriétaire actuel ;
Collection privée, Paris.

Bibliographie comparative :
D. Alcouffe, et al., "Le mobilier du musée du Louvre", Vol. I, Dijon, Éditions Faton, 1993, p. 268, n° 86.
A. Pradère, "Les Ebénistes Français de Louis XIV à la Révolution", Paris 1989, p. 219 fig. 216.

A Louis XV gilt-bronze mounted, tulipwood, amaranth and marquetry writing table, attributed to Gilles Joubert

Cette élégante table à écrire, son plateau orné d'un riche décor à motif de trophées de musique, peut être attribuée à Gilles Joubert (1689-1775), fournisseur du Garde-Meuble et ébéniste du roi entre 1763 et 1774.

Une table à écrire très proche, comportant un plateau au décor comparable à celui de notre exemplaire, fut livrée par l'ébéniste de la couronne en 1770 pour le cabinet intérieur de Madame Victoire ; cette table est aujourd'hui conservée au musée du Louvre (cfr. fig. 1) et illustrée dans D. Alcouffe, et al., "Le mobilier du musée du Louvre", Vol. I, Dijon, Éditions Faton, 1993, p. 268, n° 86. Selon les auteurs, elle serait l'œuvre de Matthieu Criaerd ou Roger Vandercruse dit Lacroix, auteurs de bien des meubles livrés par Joubert au Garde-Meuble de la Couronne.

Le meuble servit d'abord à Fontainebleau dans la chambre de la Dauphine Marie Antoinette, puis, comme il était prévu, la table fut transférée dans le cabinet de Madame Victoire (cfr. P. Verlet, "Le Mobilier Royal Français", Vol. I, Picard, 1990, p. 16-18, pl. IX).

Rappelons aussi qu'un deuxième exemplaire comparable, également non estampillé (inv. OA 9502), est conservé dans les collections du Louvre (cfr. fig. 2).

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Estimation 10 000 - 15 000 €

Sold 22,304 €
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