BAROMÈTRE D'ÉPOQUE LOUIS XV Estampille de Claude-Joseph Desgodets
Vendu 55 104
€ [$]
BAROMÈTRE D'ÉPOQUE LOUIS XV Estampille de Claude-Joseph Desgodets
En placage et marqueterie de corne teintée et nacre sur fond de laiton, ornementation de bronze ciselé et doré, le cadran signé "GALLONDE A PARIS ", estampillé au dos DESGODEST et poinçon de jurande JME
H. : 105,5 cm (41 1/2 in.)
l. : 22 cm (8 1/2 in.)
Claude-Joseph Desgodets, reçu maître en 1749
A Louis XV ormolu-mounted, tinted horn, mother-of-pearl and brass barometer, stamped by Claude Joseph Desgodets
* Veuillez noter que ce baromètre est incrusté de nacre, en plus de corne teintée. Pour une sortie de l'UE, un CITÈS de ré-export est donc nécessaire.
* Please note that this barometer is inlaid with mother-of-pearl, in addition to tinted horn. For an exit from the EU, a re-export CITES certificate is therefore necessary.
Ce baromètre fait partie de l'œuvre documentée de Claude-Joseph Desgodets (fl.1740-76), élu maître en 1749.
Une paire de baromètres similaire, en marqueterie Boulle, estampillée par l'ébéniste a fait partie des collections du Marquis de Cholmondeley (1). Ils sont respectivement signés Chevallier et Boullet et tous deux portent l'estampille de Desgodets.
Établi dans la rue des Vieux Augustins, Desgodets s'est spécialisé dans les boîtiers d'horloge, employant des bronziers de premier plan tels que Jean-Joseph de St Germain pour exécuter les montures en bronze doré. En 1745, Desgodets accusa l'ébéniste Jean Goyer (maître en 1760) pour avoir plagié ses dessins(2).
Les baromètres Houghton ont été acquis par Sir Philip Sassoon auprès de la collection de Sir Richard Wallace au 2 rue Lafitte, à Paris, où ils figurent dans un inventaire de 1912. Il est intéressant de noter que Sir Richard possédait également un baromètre mural et un thermomètre avec les mêmes montures mais en parquet de tulipier dans sa collection à Hertford House, à Londres avant 1870(3). Un baromètre similaire signé "Lange de Bourbon" figurait dans la collection de Mme Louis Burat(4), tandis qu'un autre baromètre en parquet et une horloge assortie ont été vendus par les Trustees de Lord Hillingdon(5).
Un baromètre thermomètre de Jean-André Lepaute, horloger du Roi et attribué à Desgodets par sa forme et son décor de bronze caractéristique a fait partie des collections de René Fribourg(6) et de la famille Champalimaud(7).
Louis-Charles Gallonde
Actif comme ouvrier libre dès 1738, il fut reçu maître le 28 mars 1748. Il porta les titres d'Horloger et Mécanicien
du Roi et d'Horloger de Mgr le dauphin. Membre de la Société des Arts, il déposa son bilan en mai 1758, mais rétablit partiellement ses affaires. Il est mentionné Quai Conti (1745), rue de la Poterie (1748), rue Quincampoix (1755), rue Guénéguaud (1758).
Brillant mécanicien tout autant qu'horloger de talent, parent de l'abbé Nollet dont il occupa l'appartement au Louvre (1767-1770) et protégé de Réaumur, il eût une clientèle prestigieuse d'amateurs scientifiques comme Pajot d'Ons en-Bray, Bonnier de la Mosson, le comte de la Tour du Pin-Gouvernais, les ducs de Chaulnes et de Chevreuse, le marquis de Béringhem, M.M. de Selles, Lalive de Jully, Lefèvre de Chantraine et Roussel.
Sa première invention semble être, en 1738, un jeu de clés mécaniques appelé passe-dix, puis il soumit à l'académie des sciences diverses inventions dont une pendule à trois cadrans (1740), un nouvel échappement à ancre (1742) et un compas d'engrenage (1746), travaux dont il dit qu'ils l'ont "attiré pendant quelque temps à la cour ou ses ouvrages ont reçût un applaudissement unanime"(8). Il réalisa des horloges horizontales dont celle de l'Hôtel de ville de Niort (1755), des instruments de physique tels que des balances de précision, dilatomètres, pyromètres, baromètres
et thermomètres, et des outils d'horlogerie dont une machine à former les engrenages (1745).
Un baromètre-thermomètre en placage de corne terintée vert de ce même modèle est conservé au musée du Louvre (non exposé) (9).
(1) Christie's Londres, Works of Art from Houghton, 8 décembre 1994, lot 28 (£67,500).
(2) A.N. Y 10989, 24 mars, 4-6 mai 1745.
(3) P. Hughes, "The Wallace Collection, Catalogue of Furniture", I, Cambridge, 1996, 82 (F69), pp. 334-338.
(4) Vente à Paris, galerie Jean Charpentier, Me Etienne Ader, collection de feu Madame Louis Burat, les17 et 18 juin 1937, lot 98 (illustré) vendu 9.000 Francs.
(5) Christie's Londres, le 29 juin 1972, lot 58.
(6) Sotheby's London, The René Fribourg Collection, 28 juin 1963, lot 173.
(7) Christie's Londres, Champalimaud collection, le 7 juillet 2005, lot 123.
(8) Jean-Dominique Augarde, " Les ouvriers du temps ", Genève, Antiquorum, 1996, p. 318.
(9) Numéro d'inventaire OA 10544.
Estimation 15 000 - 20 000 €
Vendu 55 104 €
* Les résultats sont affichés frais acheteur et taxes compris. Ils sont générés automatiquement et peuvent subir des modifications.