Vente Maîtres anciens & du XIXe siècle - 09 juin 2021 /Lot 122 Bruges, fin du XVe - début du XVIe siècle Entourage du Maître de la Légende de sainte Ursule, Sainte Catherine et Sainte Barbe
Bruges, fin du XVe - début du XVIe siècle Entourage du Maître de la Légende de sainte Ursule
Sainte Catherine et Sainte Barbe
Paire d'huiles sur panneaux de chêne
Saint Catherine and Saint Barbara, oil on panel, a pair, Netherlands, late 15th C.-early 16th C., circle of the Master of the Legend of St Ursula
Hauteur : 27 Largeur : 11,50 cm
Commentaire : Ces deux saintes martyres, figures récurrentes dans l'iconographie flamande des XVe et XVIe siècles, nous touchent par la délicatesse de leurs attitudes et l'extrême raffinement de l'exécution de ces deux panneaux qui se présentent dans un état de conservation exceptionnel.
Le Maître de la légende de sainte Ursule - parfois identifié à Pieter Casenbroot - est un peintre anonyme actif à Bruges à la fin du XVe siècle, qui doit son nom aux deux grands volets de retable conservés au Groeningemuseum qui illustrent la vie de la sainte (réalisés peu avant 1482). Ces panneaux montrent une personnalité qui était probablement la seule à pouvoir rivaliser avec Hans Memling au même moment à Bruges. À partir de ces éléments fut constitué par Friedländer1 un corpus d'œuvres à l'exécution proche, dont seule une est datée : le 'Diptyque avec la Vierge à l'Enfant et trois donateurs', 1486 (Anvers, Koninklijk Museum voor Schone Kunsten ).
Les figures qui constituent ce corpus ont en commun un grand front, des grands yeux sombres, un sourire discret aux lèvres, des mains longues et dessinées avec soin. Les chevelures des personnages féminins sont structurées par une raie médiane et retombent en cascade en étant ponctuées de chatoyants reflets blonds.
Nos deux saintes constituaient sans doute des revers de panneaux d'un polyptyque, c'est à dire qu'elles étaient visibles lorsque le retable était fermé. Elles sont traitées comme le sont des statues, dans des niches en trompe l'œil. Une tenture dans le fond les nomme par leurs prénoms et leurs attributs, la tour pour sainte Barbe (qui tient aussi une pièce en vermeil en forme de tour à la main gauche) et l'épée et la roue pour sainte Catherine.
Le brocard d'or porté par Sainte Catherine daterait nos panneaux du tout début du XVIe siècle et les localiserait à Bruxelles. Cette date serait confirmée par les cadres dorés en trompe l'œil, ultime raffinement qui consacre nos deux panneaux comme des merveilles de préciosité.
1. M. J. Friedländer, 'Early Netherlandish Painting', Leyde, 1971, vol. VIb.
Estimation 50 000 - 70 000 €
Lot 122
Bruges, fin du XVe - début du XVIe siècle
Entourage du Maître de la Légende de sainte Ursule, Sainte Catherine et Sainte Barbe
Vendu 337 400 € [$]
Bruges, fin du XVe - début du XVIe siècle Entourage du Maître de la Légende de sainte Ursule
Sainte Catherine et Sainte Barbe
Paire d'huiles sur panneaux de chêne
Saint Catherine and Saint Barbara, oil on panel, a pair, Netherlands, late 15th C.-early 16th C., circle of the Master of the Legend of St Ursula
Hauteur : 27 Largeur : 11,50 cm
Commentaire : Ces deux saintes martyres, figures récurrentes dans l'iconographie flamande des XVe et XVIe siècles, nous touchent par la délicatesse de leurs attitudes et l'extrême raffinement de l'exécution de ces deux panneaux qui se présentent dans un état de conservation exceptionnel.
Le Maître de la légende de sainte Ursule - parfois identifié à Pieter Casenbroot - est un peintre anonyme actif à Bruges à la fin du XVe siècle, qui doit son nom aux deux grands volets de retable conservés au Groeningemuseum qui illustrent la vie de la sainte (réalisés peu avant 1482). Ces panneaux montrent une personnalité qui était probablement la seule à pouvoir rivaliser avec Hans Memling au même moment à Bruges. À partir de ces éléments fut constitué par Friedländer1 un corpus d'œuvres à l'exécution proche, dont seule une est datée : le 'Diptyque avec la Vierge à l'Enfant et trois donateurs', 1486 (Anvers, Koninklijk Museum voor Schone Kunsten ).
Les figures qui constituent ce corpus ont en commun un grand front, des grands yeux sombres, un sourire discret aux lèvres, des mains longues et dessinées avec soin. Les chevelures des personnages féminins sont structurées par une raie médiane et retombent en cascade en étant ponctuées de chatoyants reflets blonds.
Nos deux saintes constituaient sans doute des revers de panneaux d'un polyptyque, c'est à dire qu'elles étaient visibles lorsque le retable était fermé. Elles sont traitées comme le sont des statues, dans des niches en trompe l'œil. Une tenture dans le fond les nomme par leurs prénoms et leurs attributs, la tour pour sainte Barbe (qui tient aussi une pièce en vermeil en forme de tour à la main gauche) et l'épée et la roue pour sainte Catherine.
Le brocard d'or porté par Sainte Catherine daterait nos panneaux du tout début du XVIe siècle et les localiserait à Bruxelles. Cette date serait confirmée par les cadres dorés en trompe l'œil, ultime raffinement qui consacre nos deux panneaux comme des merveilles de préciosité.
1. M. J. Friedländer, 'Early Netherlandish Painting', Leyde, 1971, vol. VIb.
Estimation 50 000 - 70 000 €
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