Hubert ROBERT Paris, 1733 - 1808
La Marne à Charenton et Le moulin à Charenton
Vendu 86 592
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Hubert ROBERT Paris, 1733 - 1808
La Marne à Charenton et Le moulin à Charenton
Paire d'huiles sur panneaux
L'un daté et signé '1780 / H. ROBERT' en bas à droite
The Marne at Charenton and The mill at Charenton, oil on panel, a pair, one signed and dated, by H. Robert
Hauteur : 35 Largeur : 43 cm
Provenance : Collection Moreau-Chaslon ;
Sa vente (anonyme), Paris, Hôtel Drouot, Me Chevallier, 28-29 janvier 1884, n° 38 et 39 ;
Collection du prince Ourousoff ;
Collection George Blumenthal ;
Sa vente, Paris, galerie Georges Petit, 1-2 décembre 1932, n° 54 et 55 ;
Collection de Monsieur et Madame Joseph Lévy, Paris, en 1933 ;
Vente anonyme ; Paris, Palais Galliera, Me Ader, 23 novembre 1965, n° 18 et 19 ;
Acquis lors de cette vente par les parents de l'actuelle propriétaire ;
Collection particulière, Paris
Expositions : 'Hubert Robert', Paris, musée de l'Orangerie, 1933, p. 66, n° 76 et 77
Bibliographie : Pierre de Nohlac, 'Hubert Robert', Paris, 1910, p. 145
'Le Bulletin de l'art ancien et moderne', Paris, janvier 1933, p. 44, repr.
Jean de Cayeux, 'Les Hubert Robert de la Collection Veyrenc au Musée de Valence', 1985, p. 254
Commentaire : Situé au confluent de la Seine et de la Marne, à l'est de Paris, le site de Charenton était de longue date l'un des lieux favoris d'excursion des Parisiens, et les plus aisés y faisaient construire leur maison de campagne. Plusieurs moulins à eau jalonnaient la Seine à cet endroit, dont le plus célèbre, portant le nom de Quiquengrogne, devint l'un des motifs pittoresques par excellence des peintres et dessinateurs du XVIIIe siècle, à commencer par Nicolas Vleughels, rapidement suivi par Nicolas Lancret, Jean-Baptiste Oudry, ou encore François Boucher, pour n'en citer que quelques-uns. Hubert Robert s'y rendit également après son séjour romain et un dessin à la sanguine daté de 1765 illustre à son tour le charmant moulin bâti de pierre et de bois1.
Il s'y rendit sans doute à plusieurs reprises et des années plus tard, en 1780, alors au fait de sa carrière, il peignit les deux charmants tableaux que nous présentons ici. Hubert Robert délaisse ici ses motifs de prédilection, ruines et statues antiques, imposants monuments, cascades, pour nous proposer deux vues qui ne sont en rien des caprices mais qui décrivent la réalité de ce site au moment où Hubert Robert le parcourait. L'un de nos panneaux illustre les bords ombragés de la Marne sur laquelle s'échelonnent les ponts. Des lavandières sont venues y faire leur lessive, accompagnées par un groupe de canards. Sur la seconde composition, le moulin se devine à l'arrière-plan, un batelier a débarqué ses élégantes passagères sur l'ilot central et des pêcheurs s'activent au premier plan.
Hubert Robert se révèle ici un merveilleux observateur et interprète de la nature : les reflets irisés du ciel dans l'eau, les feuillages des arbres, la présence discrète des oiseaux, tout est représenté avec beaucoup de sensibilité et de poésie. Leur format modeste, le fait qu'elles soient exécutées sur bois et leur bel état de conservation renforcent le caractère précieux et rare de ces deux œuvres ayant appartenu à de prestigieuses collections.
1. Boston, the Horvitz Collection, voir cat. exp. 'Hubert Robert 1733-1808. Un peintre visionnaire', Paris, 2016, p. 260-260, n° 66.
Estimation 70 000 - 100 000 €
Vendu 86 592 €
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