PAIRE DE VASES D'EPOQUE LOUIS XVI ATTRIBUES A FRANCOIS REMOND, VERS 1780
Vendu 25 980
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PAIRE DE VASES D'EPOQUE LOUIS XVI ATTRIBUES A FRANCOIS REMOND, VERS 1780
En bronze ciselé patiné et doré, le col à canaux, les anses en forme de volutes de feuilles d'acanthe issues d'une tige torse, le corps orné d'une frise de feuillage stylisé entre deux torsades, le piédouche à canaux et tors de laurier surmonté d'une frise de feuillage et fleurs, reposant sur un socle carré
Hauteur : 46 cm. (18 in.)
A PAIR OF ORMOLU AND PATINATED BRONZE VASES ATTRIBUTED TO FRANCOIS REMOND, CIRCA 1780
Cette paire de vases devait soutenir, à l'origine, des bras de lumière pour former un candélabre. Cette mode se répandit dans les années 1780 tandis que le goût néoclassique, de forme plus sévère évoluait vers le style " arabesque ". Tantôt flanqués de masques, de sirènes ou comme ici de volutes de feuillage faisant office de poignées, le col souvent à canaux , ils sont surmontés de feuillage ou de fruits d'où s'élèvent un bouquet de lys, ou des bras de lumière ornés de rinceaux et têtes d'aigle, bélier ou encore d'égyptienne. Le rôle des marchands-merciers, et plus particulièrement de Dominique Daguerre, est alors déterminant, initiateur de modes, s'inspirant de projets d'ornemanistes et d'architectes, s'associant aux meilleurs bronziers de l'époque.
Un vase dont les anses sont en forme d'enroulements de feuilles d'acanthe, orné en partie basse de la même frise de feuillage et fleurs, supportant un bouquet de lys à trois bras de lumière est conservé au Musée Jacquemart André, à Paris. Illustré dans P. Jullian, Le style Louis XVI (les Grands Styles), Baschet et Cie, 1983, p. 162, ill.2. Il est attribué à Jean-Claude Thomas Chambellan Duplessis " fils " (environ 1730 - mort en 1783). Tandis qu'un dessin anonyme de ce vase (Album Maciet 250, 6, 50/31, Musée des arts décoratifs à Paris) est attribué à Thomire (H. Ottomeyer, P. Pröschel et al. Vergoldete Bronzen, Vol I, p, ill. 4.7.11).
Cependant, une attribution au bronzier François Rémond (1747-1812) semble probable. Un certain nombre d'éléments se retrouvent en effet sur les œuvres de ce dernier et notamment la frise de feuillage stylisé qui orne le corps des vases. Celle-ci souligne les socles des candélabres du salon de musique de l'hôtel de la princesse Kinsky, rue Saint Dominique, meublé par le marchand-mercier Daguerre avec qui Rémond collabora étroitement (Christian Baulez, " le luminiare de la princesse Kinsky ", Estampille l'Objet d'Art, mai 1991, pp. 84-99.). De même, des enroulements d'acanthe s'échappant de rosaces agrémentent les bras de lumière.
La frise de feuillage ponctuée de fleurettes au-dessus du piédouche est présente sur une paire de vases-candélabres conservée à la collection Huntington à San Marino, illustrée dans S. M. Bennett, C. Sargentson, French Art of the Eighteenth Century at The Huntington, San Marino, 2008, p.172-173, fig. 66., comportant des bras de lumière à motif de tête d'égyptienne, comme les candélabres Kinsky
Petite partie de frise manquante
Small part of the frieze missing
Estimation 50 000 - 80 000 €
Vendu 25 980 €
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